[DONE] Tout le succès d'une opération réside dans sa préparation. (Galatéa)

C'est une drôle de manière de voir cette cicatrice tel un trophée, elle trouve cette vision des choses amusante, mais elle ne voit pas du tout ça de la même manière. Elle ne la portera pas plus fièrement qu'une médaille sur sa poitrine. C'est juste une blessure qui montrera qu'elle se bat, que c'est un soldat et qu'elle a du vécu. N'est-ce pas ça en général ? Dans certain grand récit, les héros ont des balafre à cause des grandes batailles qu'ils ont dû traverser, des combats difficiles qui laisse des marques, mais qui ne les ont pas tué, juste rendu plus dur et fort. Ça sera un peu le cas pour elle aussi. Tout dépendra des soins du Major, s'il est plutôt doué, on ne verra plus la moindre marque sur sa joue une fois que ça sera cicatrisé. Dans le cas contraire, ce "trophée" trôneras sur son visage jusqu'à sa mort. L'avenir dira ce qu'il en résultera.

Plutôt que d'attendre de savoir ce qu'on va lui obliger à faire, elle préfère demander si elle peut finalement rentrer chez elle. Oui, elle est du genre têtue et pas vraiment à lâcher. Si ce n'était pas le cas, elle aurait surement abandonné la voix de militaire avant même de commencer vu ce que lui disait son père. On ne peut pas la faire changer d'avis facilement, il va falloir que le Major si fasse. Pour toute réponse, elle se contente de lui adresser un doux sourire innocent. Il ne compte pas la laisser rentrer seule et elle se sent comme privilégié. Elle est presque certaine qu'il ne se serait pas occupé de la même manière d'un autre soldat. Mais... il était venu la porter lui même ici, avait finalement accepté de la soigner de ses propres mains et maintenant insistait lui même pour la raccompagner alors que de base elle ne demande même pas ça. Est-ce qu'elle doit être reconnaissante ? Se sentir privilégié peut-être ? A moins qu'il ne soit de bonne humeur... Tout ça pourrait avoir des allures de romantisme. Le Major Stellaa en brave chevalier servant... qui aurait pu le croire. L'idée la fit rire intérieurement, parfois il faut savoir apprécier ce genre de petite attention. "Je ne vous en demande pas tant, Major." dit-elle pour ne pas abuser et qu'il ne se sente pas obligé de la ramener jusqu'à chez elle. Pas sûr qu'il est entendu sa phrase, puisqu'il s'était déjà levé pour se laver les mains. A son retour, elle était en train de remettre sa veste et il lui demande si elle habite bien dans le Centrum. Galatéa hoche la tête positivement, c'est bien le cas. Elle habite dans un vieux manoir très bien entretenu avec le reste de sa famille... une sorte de petit Enfer pour elle. A chaque fois qu'elle croise son père, il l'ignore ou bougonne des choses et quand il est vraiment en colère, il lui crie dessus à quel point elle est la honte de famille. C'est une ambiance qu'on peut qualifier de tendue, mais au fil du temps, elle y fait abstraction et se contente de dormir dans sa chambre avant de repartir le plus tôt possible. "En effet, ma monture est aux écuries, sauf si je suis interdite de monter à cheval ?" demande t-elle en se relevant doucement du lit. Sa tournait légèrement, mais ça lui semblait un poil plus stable qu'avant. Doucement, elle le suit et quitte l'infirmerie. Son pas est plus lent que le sien, si elle va trop vite, elle sent qu'elle vacille et elle ne se tient pas loin des murs pour se rattraper si jamais elle commence à perdre l'équilibre. "Vous savez ce qu'il y a de plus drôle Major avec ce coup que vous m'avez mis ?" dit-elle pour l'interpeller, "C'est qu'il me fait sentir comme si j'avais trop bu. Sans l'envie de vomir, c'est l'avantage," conclu t-elle avec humour. Autant prendre les choses du bon côté et plaisanter un peu. Par miracle, elle a réussit à atteindre les écuries sans avoir à être une fois de plus porté par son supérieur. Il n'a rien dit, mais il a bien du voir qu'elle était plus lente qu'il ne l'aurait voulu et elle ne s'est rattrapée qu'une seule fois à un mur parce qu'elle avait voulu accélérer la cadence, grossière erreur. D'ailleurs, elle espère qu'il n'a pas vu ce petit mouvement ou sa main a touché le mur pour l'empêcher de tomber.  

Lui aussi habite Centrum, ça n'a rien d'étonnant vu la famille dont il vient. Alors, il ne fait que le même chemin qu'elle pour rentrer, il ne devrait pas faire un grand détour, même si elle ignore à quelle adresse se trouve sa demeure. Ceci la dérange un peu moins de savoir qu'il ne fait pas le déplacement uniquement pour elle, bien qu'elle soit quasi sûre qu'il ne raccompagne jamais personne jusqu'au pas de sa porte. Sans broncher, elle le suit en direction des écuries, au moins, elle ne va pas passer la nuit dans cette sordide infirmerie. Son lit douillet sera donc d'un véritable réconfort et elle est quasi sur qu'à l'instant ou sa tête aura touché l'oreiller, elle sombrera de manière immédiate dans les bras du ténébreux Morphée. En chemin, elle évoque le fait que ce coup à un côté ressemblant à l'ivresse, histoire de plaisanter un peu. Le Major est d'accord, mais lui conseil l'alcool la prochaine fois. "Je retiens... Peut-être que je pourrais vous défier à un jeu d'alcool Major. Je me demande le quel de nous deux à la meilleure descente !" dit-elle de manière décontracté histoire de faire naître l'idée d'un défi un poil douloureux, mais qui pourrait être drôlement amusant. En fait, elle aimerait bien voir Stellaa quand il est saoul, est-ce qu'il tient debout ? Est-ce qu'il est violent ? Est-ce qu'il est triste ? Où autre... C'est peut-être un peu déplacé, mais ça reste une plaisanterie, elle espère qui le prendra bien. Encore une fois, ça montre qu'elle n'a pas froid aux yeux.

Arrivé dans l'écurie, Léandre ordonne à Galatéa d'aller préparer sa monture. Elle hoche doucement de la tête et s'éloigne à la recherche de son cheval. Il se trouve plus loin, dans les box du milieu. C'est un étalon qui a toujours été sauvage et fougueux. Une bête qui au début été maltraité par son ancien propriétaire. Du temps, il en a fallut pour qu'elle puisse s'approcher de lui et encore plus pour qu'il ait confiance. Mais elle ne c'est pas découragée, cette bête lui plaisait, son caractère de feu et cette crainte qu'il pouvait également avoir envers certain humain. Quand il vit sa cavalière, il se contenta de secouer la tête joyeusement, c'est qu'il n'est pas du genre expansif, mais elle sait que dans le fond, il est heureux de la voir. "Je t'ai manqué Ignis ?" murmure t-elle en ouvrant la porte du box. Avec lui, il faut être calme au début, doux et ne pas parler trop fort, juste pour le mettre en confiance. "On va rentrer, je compte sur toi. Je ne suis pas au top de ma forme." L'animal tapa du pied doucement, comme s'il avait compris les paroles de sa maitresse. Il se laissa caresser et elle récupéra sa selle et tout l'équipement. Comme toujours, il se laissa faire. Le Major la retrouva, elle avait presque terminé d'équiper son cheval, juste une dernière sangle à attacher. "Je suis presque prête, juste une petite minute." demande t-elle. Léandre dû s'approcher un peu trop, car l'animal se mit à renifler et secouer la tête plus violemment qu'il n'aurait dû. "Hey ! Tout doux, il ne te fera aucun mal, je te le promets," dit-elle avec douceur à sa monture en posant sa main sur son cou pour le caresser. Ensuite, elle posa son front contre lui, elle sait que se contact avait en général le pouvoir de le calmer. Elle tourna sa tête pour observer son supérieur et se décala un peu vers lui, en gardant une main sur son cheval. "Pouvez vous me donner votre main ?" demande t-elle en tendant la sienne pour qu'il la saisisse. "Ignis est toujours méfiant et craintif envers les personnes qu'il ne connait pas. Il a été maltraité par son ancien propriétaire. Mais j'ai réussi à nouer un lien de confiance avec lui. Si je lui montre que j'ai confiance en vous, il vous laissera peut-être approcher sans gronder." Elle avait l'intention de poser la main du Major sur le cheval pour qu'il le caresse et apaise la peur qu'il pouvait avoir envers lui. 

Quel rabat-joie, elle parle d'alcool et tout de suite, voilà qu'il la prend pour une "enfant". Elle leva les yeux au ciel, mais n'avait pas l'intention de se taire. "Qui a parlé d'enfant Major ? Il faut savoir prendre du bon temps et s'amuser parfois. Ce n'est pas une question d'âge. A quoi bon être adulte si on ne peut plus se divertir, c'est triste, non ?" C'est vrai, s'il faut garder son sérieux tout le temps une fois qu'on est adulte, à quoi bon... Et puis, la vie d'un soldat et dure et souvent courte, alors si on ne s'amuser pas à quoi bon vivre cette vie. Après, Galatéa n'est pas une pochtronne qui boit des litres d'alcool, mais un défi contre lui, elle ne dit pas non. C'est surement à cause de ce petit jeu qui s'insinue entre eux, le fait qu'il se cherche en continue. Mais elle retient... il est peut-être effrayé de tomber face à une femme.

Le Lieutenant s'occupe de prépare son cheval et son supérieur ne tarde pas à arriver. Son arrivée trop brusque ne met pas du tout en confiance Ignis qui a l'habitude d'être méfiant. C'est une bête qui n'accorde pas vraiment sa confiance à cause d'un sombre passé, mais la demoiselle a réussi à l'apprivoiser, après certes beaucoup d'effort, mais ça en valait le coup. C'est un cheval extrêmement rapide, taillé pour la course et très fidèle et surtout qui n'a pas peur sur le champ de bataille ce qui est étonnant, mais à croire que quand sa fidèle cavalière tient les rennes, il est en confiance. Léandre est méfiant et doit voir cette bête comme un vilain petit canard. Pourquoi faut-il que les gens le juge toujours aussi rapidement... pauvre Ignis. "Il est bien plus courageux qu'il en a l'air. Il n'aime pas les humains, c'est tout. Contre les titans, il ne m'a jamais lâché et si jamais je tombe, il revient toujours." Sincèrement, elle n'échangera pas de monture, contre rien au monde c'est certain. Elle propose à l'homme de se rapprocher, mais avant de lui donner sa main. Il ne semble pas vraiment enclin à faire ce qu'elle demande, mais cède. Il donne sa main et elle la saisi avec douceur alors qu'il marmonne quelques choses qui la fit sourire avec tendresse. On peut dire qu'il a fait pas mal de chose pour ses beaux yeux ce soir. Il s'approcha trop rapidement et l'animal n'aime pas ça. Elle stoppe le Major et lui indique avec un regard sérieux de l'écouter. "Pas d'excitation ! Vous n'avez pas envie de vous faire ratatiner sur le sol." Son cheval se calme et elle peut continuer. Elle indique à Léandre de venir, d'un pas calme et sans être brusque pour venir jusqu'à elle. Sa main qu'elle tient toujours dans la sienne, elle la pose avec douceur sur l'encolure de la bête pour qu'il le caresse. Le cheval semble tendu, renifle un peu, mais elle murmure des paroles rassurantes pour le calmer. L'interrogation de son comparse semble logique et légitime. Elle bascule son regard d’émeraude vers la bête en souriant tristement. "Parce qu'il me ressemble et qu'on se comprend. Le destin l'a fait naître dans un sale endroit. Chez un sale type sans cœur qui le maltraitait, car il est un peu plus petit que la moyenne et qu'il a un caractère fougueux. Ne parvenant pas à le dresser, il l'a battu jusqu'à le rendre craintif et peureux. Je l'ai sauvé, je n'avais pas le cœur à l'abandonner. J'ai eu... comme l'impression de voir une part de moi, de mon histoire en lui. Ce coté rebelle et la haine que cet homme avait contre lui pour ce qu'il est. Un peu comme la haine que mon père déverse continuellement sur moi. Le sauver... c'était comme sauver une part de moi même."   Elle cessa de parler, se contentant uniquement de caresser son cheval sans oser regarder l'homme à coté d'elle, n'ayant pas envie de voir se regard rempli d'un jugement qui pourrait l'effrayer. Ignis s'était tout de même calmé, plus serein, bien qu'elle pouvait sentir encore sa méfiance. "Il n'est pas parfait et ne le sera jamais. Je sais qu'il n'entre pas de le moule. Mais c'est ça qui fait qu'il est si particulier. Il est... comme moi, un électron libre qui ne se laissera plus écraser par les autres. Je peux comprendre que vous trouviez mon choix douteux, mais je vous l'assure, il est parfait à mes yeux et c'est tout ce qui compte" conclut-elle en osant enfin tourner la tête vers le Major et affronter le jugement qu'il peut avoir vis à vis de tous ça. Jusque là, elle n'a jamais parlé de tout ça à qui que ce soit. C'est presque intime, secret et très personnel. S'il se moque d'elle, ça pourrait la vexer, mais elle ose espérer qu'il ait du cœur. "Il ne vous fait pas encore totalement confiance, mais pour ce soir, ça ira." Les sabots d'un cheval s'était rapproché, la fidèle monture du Major les avait rejoint, surement trop curieux. Les autres de son espèce ne font pas peur à Ignis, il est plutôt sociable tant que ce n'est pas un humain. "Je suis prête, nous pouvons y aller Major." indique t-elle.

Comment lui demander de comprendre ? C'est presque tout sauf étonnant d'entendre sa réponse à propos du cheval. Pour lui, il n'est qu'une cause de souci, une possible future source de problème. Hors ce n'est pas le cas. C'est une brave bête qui n'a pas peur du danger, il n'a juste pas confiance en ce qui concerne la plupart des humains. Ceci semble logique vu ce qu'il a vécu, c'est un animal farouche qui a souffert et qui se souvient parfaitement de l'Enfer qu'on lui a fait vivre. Certes, tout le monde n'est pas ainsi, mais les animaux ont tendance à devenir peureux ensuite, c'est leur seul et unique moyen de se protéger. Pourtant sur le terrain, il ne recule devant rien. Cela fait quelques années qu'elle le monte et il n'a jamais fait d'esclandre. "Je ne suis pas idiote Major, je n'aurais jamais pris cette monture pour les missions si je savais que ça pourrait être un danger pour les autres où moi-même. J'ai confiance en lui. Il ne viendra pas décevoir la main qui l'a sauvé, je vous l'assure." C'était la vérité, la bête doit beaucoup trop de chose à sa cavalière pour la laisser en plan ou lui faire un mauvais coup. Ignis est intelligent et loyal, il est juste un peu "spécial" avec les autres.

Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle pourra convaincre le Major et il ne sera surement jamais convaincu quand il s'agit de sa monture, mais elle s'en fiche. Elle sait ce que son cheval vaut, tout comme il est brave et fidèle. Peut-être qu'il est même bien plus fiable que les autres canassons qui se trouvent dans l'écurie en ce moment. Mais ça, il n'y a qu'elle qui le sait. Léandre semble vouloir l'avertir, mais elle n'a pas besoin qu'on lui dise quoi faire, pas avec son cheval. Quand il fait une dernière remarque sur ce qu'elle avait dit entre le parallèle entre son cheval et elle, sa tête se lève pour observer cet homme à ses côtés. Elle ne prend pas ces paroles comme quelque chose de méchant, plus quelque chose de sincère. Une sorte de vérité que son père n'a jamais vu. Son épaule se hausse simplement, depuis le temps, elle a l'habitude de voir son père la regarder comme si elle n'était rien, de l'entendre dire qu'elle est la honte de la famille. Et même si aujourd'hui, ça ne l'atteint pas autant qu'avant, on ne peut pas ignorer totalement cela, pas quand ça vient de sa propre famille, de ses propres parents. Le Lieutenant aurait pu lui répondre ce qu'elle avait sur le cœur, mais à quoi bon... Alors, elle resta muette donnant une nouvelle caresse à son cheval qui semblait avoir retrouvé un calme quasi total.

Prête, le Major lui demande d'approcher, qu'est-ce qu'il veut encore ? C'est là qu'il l'aide à monter sur son propre cheval. Elle est surprise quand il l'a saisit pour l'aider à grimper, c'est qu'il la prend vraiment pour une impotente, c'est pas possible. "J'aurais pu monter moi-même, je ne suis pas estropié !" siffle t-elle avec une petite pointe d'agacement. Avant qu'il ne la rejoigne, il attache Ignis à son cheval pour qu'il puisse suivre et le voilà sur selle juste derrière elle. Bon sang, elle n'avait pas pensé à ça... Après avoir été porté par le Major Stellaa, voilà qu'elle partage sa selle. Son visage rougit pendant quelques secondes avant de se reprendre. L'animal se met en route, le son de ses sabots raisonnant dans l'écurie avant de se perdre dans l'immensité extérieur. Il se fait tard, le jour à disparu pour laisser place au voile sombre de la nuit alors qu'ils se dirigent vers Centrum. "Pourquoi vous faites cela Major ?" demande t-elle en tournant la tête pour l'observer. "Rien ne vous obligez à me conduire à l'infirmerie, ni à me ramener chez moi. Et je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu que vous ayez fait ça pour quelqu'un d'autre ?" Elle est surement trop curieuse, mais il y a de quoi se poser des questions quand même. Ce n'est pas tous les jours que le Major est si "gentil" ? En fait, elle ne sait pas comment qualifier cela. Est-ce que c'est parce qu'elle l'a embrassé ? Ou qu'il se sent coupable de lui avoir fait mal ? Ou simplement car il n'est pas insensible à son charme ?

La réplique du Major était plus que prévisible ! Il fait tout ça juste pour l'entendre râler... eh bien pourquoi pas. Autant dire qu'aujourd'hui il a pu s'en donner à cœur quoi, car elle n'a fait que ça, râler et le défier et ce n'est pas prêt d'être terminé. "Eh bien dans ce cas, je vais continuer de râler pour vous faire plaisir, Major !" souligne t-elle en levant légèrement les yeux vers le ciel. C'est fou, elle entre encore dans son jeu, mais elle ne peut pas s'en empêcher. Dans le fond, elle est d'accord avec lui, ce petit jeu entre eux à un petit quelque chose de rafraichissant et plaisant. Pour une fois, quelqu'un fait attention à elle d'une manière différente et le fait qu'il soit plus gradé qu'elle ne fait que rentre le tout plus piquant. Elle sait qu'il y a des limites à ne pas dépasser et pourtant elle les frôle sans arrêt sans avoir peur qu'il puisse s'énerver. La vérité, c'est qu'il ne lui fait pas peur, en fait, il est intriguant et mystérieux. Peut-être qu'elle cherche à le connaitre, à savoir qui est Léandre Stellaa.

Sur le chemin, elle pose une question simple, pourquoi est-ce qu'il fait tout ça pour elle, alors que ce n'est pas du tout son genre. Lui avec ces allures de rustre et son arrogance, il ose l'aider, la soigner et la reconduire chez elle, tel un valeureux prince qui voudrait séduire sa princesse. C'est étrange et elle est presque sûre que si ce n'était pas elle, il ne le ferait pas. Visiblement, il n'a pas l'air d'avoir la réponse. Est-ce qu'il joue encore avec elle ? Il s'étale sur le fait qu'il est libre de faire ce qu'il veut quand il le veut, un esprit libre un peu comme le sien, c'est une chose qu'elle apprécie chez lui. Mais elle peine à croire au fait qu'il sait ça pour s'assurer qu'elle rentre en toute sécurité chez elle. C'est vrai qu'elle aurait pu tomber dans les pommes, mais au pire elle aurait juste dormis la nuit dehors, ceci ne l'aurait pas tué. Quand au fait de se faire agresser... elle aurait réussi à se défendre et son uniforme ne cache pas qui elle est, qui aurait osé venir l'attaquer ? L'autre raison du Major était qu'il n'avait plus vraiment envie de travailler, préférant continuer cette journée qui était intéressante. Par conséquent... si on lit entre les lignes, la partie intéressante c'est elle... Ceci la fait sourire intérieurement au moins, elle n'est pas juste un nom sur liste pour lui. "Dois-je en conclure que vous vous inquiétez pour moi, Major Stellaa ?" demande t-elle avec une pointe de malice dans la voix.

Puis c'est à son tour de poser une question, simple et précise. Est-ce que sa présence la dérange ? La demoiselle secoua la tête pour indiquer que non. Il faut dire qu'il a un quelque chose  de charismatique et d'attirant que vous invite volontiers à le suivre, du moins c'est ce que ça provoque chez Galatéa. Sans compter qu'il est plutôt bel homme et que sa présence ne dérangerait surement aucune femme. "Absolument pas. Malgré votre côté rustre et arrogant, sans vouloir vous offenser Major, je vous trouve agréable. J'aimerais vous connaitre davantage et vous prouver ma loyauté." Ceci semblerait être la suite logique des choses, surtout s'il compte tenir parole et faire d'elle son bras droit. Elle se tourna un peu plus pour mieux le voir et lui sourire. "Cela serait un honneur pour moi, d'être votre bras droit." C'était sincère et c'est une occasion en or pour elle. Enfin, elle se remit droite sur le cheval et garda le silence. Sans vraiment s'en rendre compte, son dos était venu s'appuyer doucement contre Léandre. Il avait un côté rassurant qu'elle ne s'était pas imaginé et être dans ses bras n'était pas si désagréable que ça.