[DONE] Tout le succès d'une opération réside dans sa préparation. (Galatéa)

Elle fait n'importe quoi ? Non ! C'est lui qui ne prend pas ce duel au sérieux et qui fait n'importe quoi. Il donne des coups sans la moindre force et c'est agaçant voir même humiliant pour Galatéa. Le but n'est bien sûr pas qu'il la tue, mais elle veut un véritable duel, pas un combat d'enfant ou on ne se touche pas. Alors, il ne peut s'en prendre qu'à lui même, tout ça est de sa faute. Pour le coup elle s'emporte encore plus en lui crachant au visage ce qu'elle pense. Peut-être que si elle le motive, il va enfin se montrer digne de cet affrontement, prendre tout ça au sérieux, car là on dirait un pauvre enfant hésitant. Il lui dit de ce calmer, mais à quoi bon ? Autant continuer et voir si elle parvient à éveiller le vrai Léandre. C'est ça qu'elle veut, le voir dans toute sa splendeur et pouvoir apprécier cet instant même si ça risque de lui faire malheureusement très mal.

La bête se réveille enfin, il la pousse d'un violent coup de pied dans le ventre qui la fait reculer. Elle n'était pas surprise, elle se doutait qu'à jouer avec le feu elle finirait par se bruler, elle ne récolte que le fruit de ce qu'elle a semer. Alors, elle encaisse le coup s'en broncher. Déséquilibré, elle n'allait pas tarder à basculer vers l'arrière, mais il la retient en l'attrapa par la gorge, on dirait qu'elle n'a pas fini de dérouiller sur ce coup là. Le poing qui s'abat sur son visage est doté d'une puissance qu'elle a rarement connu. Avec cette force, elle est presque sur, sans même l'avoir vu que sa peau à du s'éclater et que du sang va bientôt pisser le long de sa joue. La jeune femme n'est pas sonné, mais elle n'a pas non plus toute sa tête, c'est peut être une chance qu'il la tienne encore sinon elle serait chancelante. Pour l'heure, elle ne ressent pas trop la douleur, mais c'est uniquement grâce à l'adrénaline qui parcours son corps depuis le début du combat. La pauvre n'ose même pas imaginer la douleur que ça va être quand cette substance se sera estompé. Et l'hématome qu'elle vient de gagner sur le visage va la suivre pendant des semaines... Arf, ça va l'obliger à mettre du maquillage pour camoufler tout ça, c'est agaçant.

Oui, il l'avait prévenu et ça lui arracha un petit rire étouffé. Quant à son commentaire sur le fait qu'il pourrait la tuer, ça ne lui fait ni chaud, ni froid. Il se contente de lui donner un nouveau coup de poing, dans le ventre cette fois-ci. Juste avant, elle a contracté ses abdos pour encaisser le plus, c'est moins douloureux que prévu et ça lui évite de vomir ses tripes sur le Major... bon sang ça aurait été humiliant si s'était arrivé, heureusement qu'elle a un physique préparé pour le combat, sinon elle serait à terre en train de pleurer comme un bébé. Sa main la lâche et elle se retrouve libre et capable de respirer totalement ce dont elle a besoin là tout de suite. L'air qui s'engouffre dans ses poumons lui font du bien. Toujours aussi arrogant, il juge qu'elle n'est pas de taille contre lui, ni même contre quelqu'un de normal. Quel connard. Galatéa se redresse pour lui faire de nouveau face. "Vous n'avez pas respecté les termes de nos duel Major. Ceci devait être un combat sans que je sois favorisée... Et le seul moyen d'avoir le vrai Major Stellaa devant moi, c'est de vous piquer au vif..." Elle rigole, oui, elle s’esclaffe pendant quelques secondes. "Ceci n'avait rien d'un vrai combat, car vous n'étiez pas dedans depuis le début Major." Et qu'il ne compte pas les coups qu'il lui a mit alors qu'elle était "désarmée" comme si s'était le combat. "Vous voyez, vous m'avez frappé avec votre force et je suis encore vivante. Vous me preniez pour de la porcelaine, mais je suis plus solide que ça." Le Lieutenant tente d'avancer vers lui, elle voulait lui foncer dessus pour peut-être le mettre à terre, mais le sol lui semble bien moins stable qu'avant depuis le coup qu'il lui a mit. Elle chancelle un peu pour se retrouver dans ses bras, ce n'était pas du tout prévu. Mais autant sauver les apparences et faire comme si cela l'était, non ? Son visage se lève vers le sien pour mieux l'observer. Quel être incroyable agaçant et arrogant et pourtant il éveille chez Galatéa des émotions étranges. "Le combat est annulé Major, pour non respect des conditions !" annonce t-elle de manière sérieuse. Elle lui sourit amusée se doutant qu'il allait surement rouspéter et dire qu'il n'était pas d'accord. C'est surement son coup à la tête qui lui fait perdre les pédales ou le trop plein d'adrénaline, mais pour le faire taire elle pose subitement ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser avec passion pendant quelques secondes avant de se rendre compte que s'était surement là, la chose la plus stupide qu'elle venait faire de toute sa vie. Quand elle s'en rend compte, elle détache ses lèvres des siennes, son cerveau ne semble plus savoir quoi faire, il semble crier "alerte" de tous les côtés et penser à différentes options. Une partie d'elle lui dit de rester, tandis que l'autre moitié lui hurle de fuir à toutes jambes et de ne plus jamais revenir. Hors, elle n'a pas la force de courir, pas après les coups qu'elle vient de se prendre. Tant que l'effet de surprise marche toujours, elle peut peut-être partir ? La jeune femme se détache de lui et se dirige vers la porte d'un pas chancelant. Elle tente de l'ouvrir, mais elle ne bouge pas d'un poil, c'est vrai qu'il l'avait verrouillé... tout ça lui a fait perdre trop de temps... 

Que vient-il de se passer ? Tout est confus, mélangé, embrouillé voir carrément brumeux dans sa tête. Elle ne réalise son acte que quand elle brise le baiser. Oh merde ? Un baiser ? Cette idiote vient vraiment de faire ça ? Embrasser le Major ? Mais diable, quelle mouche l'a piqué pour qu'elle fasse une chose aussi stupide. C'est sûr, il va s'énerver encore plus, la détester et on ne peut pas dire, même si c'était un peu jeu, qu'il était vraiment fan d'elle avant tout ça ? C'est bon, elle est grillée, sa vie va devenir un Enfer. Le plus logique serait de déserte, pourquoi pas d'aller se faire bouffer par un titan, au moins ça lui épargnera la future honte de se trouver devant lui sans savoir quoi dire. Galatéa profite de l'effet de surprise pour s'éloigner, le contourner et aller aussi vite qu'elle le peut vers la porte dans l'espoir de fuir avant que la tempête ne retombe sur elle. C'est la confusion totale, elle ignore sincèrement ce qui l'a pris, pourquoi elle lui a volé se baiser. Stellaa est son Major et il a quelques années de plus qu'elle, comment pourrait-il s'intéresser à elle. La porte reste volontairement fermée, dans la panique, elle a oublié que c'était verrouillé et ses mains tremblante ont du mal à déverrouiller le verrou. Avant même qu'elle n'ouvre la porte, elle sent qu'on l'attraper par le poignet pour l'empêcher de fuir. C'est un Léandre plus calme qu'elle n'aurait pu imaginer qui se trouve en face d'elle. Que doit-elle faire ou dire ? C'est qu'elle est totalement paumé en ce moment même. Ce dernier, lui dit simplement d'aller chercher ses affaires. Son regard s'égare vers le banc ou elle avait laissé sa veste. Un simple hochement de tête et la voilà en train de partir en direction de sa veste, les pas hésitants et les jambes tremblantes. Le tremblements de ses membres inférieurs n'étaient pas dû au coup, mais plus au stress et à ce qu'elle venait de faire. Serais-ce de la peur ? Ou de la honte ? Si seulement elle aurait pu être une Autruche, elle aurait enfouit sa tête dans le sol pour ne plus jamais la sortir.

Doucement, elle revient vers lui, ce dernier lui ordonne de le suivre, mais elle secoue la tête, pas trop vite, sinon ça risque de se mettre à tourner. "Où comptez vous m'emmener ?" demande t-elle, "Je refuse d'aller à l'infirmerie, si c'est ce que vous comptiez faire." Même si elle était plus faible qu'avant, elle n'avait pas l'intention de lâcher. Qu'est-ce qu'elle pourra bien dire au docteur ? "Oh ce n'est rien, j'ai juste énervé le Major qui m'a corrigé comme il se doit ?". Non, elle ne veut vraiment pas raconter ce qu'il s'est passé. "Je peux rentrer chez moi, vous n'avez pas besoin de m'aider." Le Lieutenant s'avança et ouvrit la porte pour la passer, elle chancela dans le couloir et se rattrapa au mur. Bon sang, ce coup lui a fait plus de mal qu'elle n'imagine, mais ça ne nécessite pas un tour chez le médecin, ça va passer. "Ça va..." assure t-elle en se redressant, mais elle s'appuya contre le mur, une aide qui lui était salvatrice pour le moment. Seule, elle ignore comment elle va rejoindre la demeure familiale et qui est plutôt loin de la base, ça risque d'être compliqué.  

"Vous avez besoin de soin..." Patati, patata.... Rooh, mais il n'écoute vraiment jamais rien, c'est impossible. Quant à sa règle de "vous avez été blessé en combat = infirmerie" mais c'est quoi ce truc stupide qu'il lui sort. C'est spécialement inventé pour l'enquiquiner alors qu'elle refuse de faire ce qu'il lui dit. "Oui ben cette règle ne concerne que vous. Je n'ai pas envie de voir un médecin !" insiste t-elle et tant pis s'il continue à ne pas être d'accord avec elle. On dirait deux têtes de mules incapables de se mettre d'accord. Mais le fait qu'elle a bien faillit s'écrouler une fois de plus alors qu'elle essayait de marcher dignement ne suffit pas à convaincre le Major. Arf... difficile de contrôler son corps quand ce dernier est trop faible. C'est qu'elle en viendrait à s'insulter elle-même. Bon, elle l'a cherché en le provocant, si elle aurait réussi à tenir sa langue, elle ne se serait pas pris ce genre de coup. Sauf qu'il ne voulait pas être sérieux et ce n'était pas du tout les termes de ce contrat. En gros... ils sont tous les deux fautifs comme ça il n'y a pas de jaloux !

Alors qu'elle se tient au mur, il lui demande quel est le problème. En vrai, il n'y en a pas, mais elle n'a pas envie d'aller à l'infirmerie pour si peu. Le Major se demande si elle est dérangée par le fait d'être blessé ou par sa simple présence devant les autres. Bonne question... En soit, elle n'a aucun problème à être à ces côtés s'il y a d'autres personnes. C'est une gradée, il est donc logique qu'elle puisse s'entretenir avec lui. "Je vous le répétè Major Stellaa, ce n'est rien, je n'ai pas besoin de voir un médecin, c'est tout !" Et histoire de s'amuser, il la nargue en se rapprochant d'elle d'une manière qu'elle craignait depuis ce qu'elle venait de faire avant et il en joue le beau salaud. "Qui voudra croire que vous vous intéressiez à moi... Tout le monde s'en fout !" rétorque t-elle pour se défendre, comme si elle était finalement bien indifférente vis à vis du baiser qu'elle lui avait donné. Pourtant, c'est faux. C'est encore flou pour elle et elle ne sait pas quoi en penser. Un coup de folie ? L'adrénaline ou le désespoir ? Quoi qu'il en soit, elle n'aurait jamais dû faire ça.

Elle pensait l'avoir convaincu, mais il l'a tire vers lui pour la soulever et la prendre dans ses bras. QUOI ! Qu'est-ce qu'il fait le bougre. "Reposez moi tout de suite Major !" Ordonne t-elle sèchement en lui jetant un regard noir. Lui, lui obéir ? Que nenni ! Il continue de marcher, la tenant dans ses bras, au départ, tant qu'il n'y a personne, elle se débat un peu et au détour d'un couloir quand elle entend des voix, elle cesse et tourne la tête verte de honte en espérant que personne ne puisse le reconnaitre. Bien entendu, il y avait tout un tas de personnes qui trainaient dans les couloirs et les regards se tournaient vers eux. Bon sang... c'est la honte ou la classe... elle ne sait pas trop quoi choisir. D'un autre coté, si on veut voir les choses sous un autre angle... c'est surement la première privilégié à se retrouver de la sorte dans les bras de Léandre pour être conduite à l'infirmerie. C'est pas le truc le plus palpitant, mais s'il n'en avait rien à faire d'elle, pourquoi est-ce qu'il ferait ça ? Il aurait pu aller chercher un troufion dans le couloir pour lui dire de la mener à l'infirmerie, mais non, il le fait lui même. Ceci amène des questions, plusieurs questions. Entre le fait qu'il lui demande toujours de rester, ce petit jeu entre eux. Bordel tout ça ne rend que le tout encore plus incompréhensible. "Je vous le ferais regretter Major !" lui assure t-elle en venant murmurer à son oreille. Après des minutes qui semblèrent être une éternité, voilà que l'infirmerie se présenta enfin à eux. Sauvé, finit l'humiliation et les regards plein de questions qui se posaient sur eux. "Je crois que vous pouvez me lâcher à présent !" demande t-elle alors qu'ils étaient à l'intérieur. C'est donc sur un lit qu'elle se retrouva. Mais le Doc était occupé, une urgence qui allait l'obliger à s'absenter un bon moment. "Je vous l'avez dis Major, c'était inutile de me conduire ici. Je vais bien !" Et comme pour se venger... ou juste lui faire regretter de l'avoir mené ici, elle avait un petit plan. Il ne pourra rien faire pour le choc que son coup à créer à sa tête, mais il peut s'occuper de la coupure causé sur sa joue qui saigne toujours. D'ailleurs, elle essuie cette dernière et montre le sang à son supérieur. "Vous pouvez m'aider à nettoyer ça, s'il vous plait ?" Voir le major en mode "infirmier" ça pourrait être marrant et il n'aura qu'à s'en prendre qu'à lui même.  

Tout le monde, absolument TOUT LE MONDE, les regardes passer avec de grands yeux inquisiteurs. Bon sang, c'est quoi leurs problèmes, ils n'ont jamais vu quelqu'un être porté pour aller à l'infirmerie ? Concernant ce qu'elle avait dit juste avant, sur le fait que personne ne se ferait des idées sur le fait qu'il puisse se passer quoi que ce soit entre eux, il semblait d'un autre avis. C'est clair que juste à voir cette bande de fouine les observer, des rumeurs vont bientôt hanter la base. Bon, ce n'est pas grave, elle pourra faire avec, les ragots elle s'en fiche et si on la cherche trop, elle abusera de son grade de Lieutenant pour remettre les soldats belliqueux à leur place. Le Major avoua lui même, que Galatéa était bien et que même avec la différence d'âge, rien n'est impossible. Oh bon sang, mais pourquoi il dit un truc pareil, alors qu'elle l'a embrassé il n'y a pas dix minutes et qu'elle est totalement perdu vis à vis de ça. La demoiselle préféra ne pas relever ce détails et se contenta de jeter à son tour des regards noirs aux autres jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin à l'infirmerie.

Par chance pour la demoiselle, le personnel présent avait une mission bien plus urgente que de s'occuper d'un petit bobo. Stellaa aurait du l'écouter et la laisser rentrer. D'ailleurs, elle ne se gêne pas pour rétorquer à son supérieur que venir ici ne servait à rien puisse qu'on ne s'occupe pas d'elle. Bien entendu, il a de quoi riposter en lui faisant remarquer qu'elle avait du mal à tenir debout. Si seulement elle serait une enfant, elle lui tirerait la langue, mais à trente ans, elle ne va pas faire ça et se contente de soupirer. Alors qu'il s’assoit, il demande si le fait qu'elle ne tienne plus debout ne serait pas sa faute parce qu'il lui ferait de l'effet. Alors, ce cas de figure est peut-être vrai, elle n'est pas insensible à Léandre, mais ce n'est pas suffisant pour lui faire ce genre d'effet et personne n'est capable de faire ça, hormis dans les livres. Quand au fait qu'il embrasse bien où pas, difficile de vérifier. C'est elle qui l'a embrassé, il s'est contenté de se laisser faire. Amusé, elle rigole et le regarde en prenant un air taquin et quelque peu provocateur. "Encore faudrait-il que vous m'embrassiez pour que je puisse vérifier ce fait, Major. C'est moi qui vous ai embrassé, ne l'oubliez pas. Alors, je ne peux pas vous garantir que vous me faites autant d'effet que l'un de vos coups de poing..." Elle ne devrait pas entrer dans ce petit jeu, pourtant elle fait. Mais il a commencé alors ça ne la dérange pas. En fait, ce petit jeu de chat et de la souris, se tourner autour c'est attractif et ça ne lui déplait pas, même si elle sait qu'elle risque de s'y bruler. Mais ça met un peu de piment.

L'instant d'après, elle saisit l'occasion pour qu'il devienne son infirmier personnel. Après tout, c'est lui qui a abimé son visage, il peut bien faire quelque chose pour réparer ça. Il semble agacer et ceci la satisfait de voir que ça peut lui déplaire. "Vous voyez quelqu'un d'autre pour s'occuper de moi ?" rétorque t-elle en observant l'infirmerie déserté de son personnel. Il pense pouvoir plus l'abimer, mais elle hausse les épaules, c'est un soldat, pas une femme faite pour sa pavaner. "Ce n'est pas mon visage qui me fera gagner contre un titan, Major. Et ça ne sera pas ni la première, ni la dernière cicatrice." C'est vrai, elle a déjà des cicatrices d'anciennes blessures, un peu plus ou un peu moins qu'est-ce que ça peut changer. Pour la seconde fois, il attraper son menton, mais cette fois-ci tourne son visage pour mieux observer la blessure. Il voudrait s'exercer pour la recoudre, ne voyant pas la blessure, elle ne peut pas savoir ce qu'il faut faire. "Faites comme bon vous semble, c'est vous le "docteur" je suis entre vos mains après tout..." C'est vrai et dans tous les sens du terme vu qu'il la tient. Elle aurait même pu rajouter "je suis à votre merci" mais cela aurait peut-être été un peu trop. Voyons voir déjà ce qu'il fait.  

Le Lieutenant n'a pas peur de demander à son supérieur de s'occuper d'elle. Vu qu'ils sont à l'infirmerie, autant qu'il serve à quelque chose non ? Le personnel étant trop occupé ailleurs pour prendre soin d'elle et ça justifie très bien qu'elle n'a rien de grave. Même si Léandre n'est pas docteur, il devrait pouvoir nettoyer la blessure qu'il lui a causé, c'est la moindre des choses pour se faire pardonner, non ? Elle ne l'a pas dit dans ce sens, car elle doute qu'il accepte de  demander pardon et elle ne lui demandera pas de toute manière. Il tente de lui faire peur en disant que le résultat pourrait être pire s'il touche à son jolie visage. Dommage pour lui, elle s'en contrefiche. Elle est peut-être jolie, mais elle n'a jamais vraiment voué son physique à une utilité particulière. Comme elle le lui a dit, c'est un soldat et ce n'est pas son charme qui risque de faire tomber un Titan à la renverse. Alors, une cicatrice en plein sur son visage ne changera rien à sa vie. La Major semble certain que ça peut aider dans la vie de tous les jours et même dans l'armée. Son regard vert se tourna vers lui pour l'observer avant de lui demander : "C'est à cause de mon si beau visage, que vous avez tendance à me convoquer à chaque fois, Major ?" demande t-elle, sous entendant par convocation qu'il lui tourne autour depuis un moment. Ceci pourrait être une justification. Les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans le domaine militaire, encore moins au grade qu'elle possède. Comment pourrait-elle le blâmer de passer son temps à la retenir juste pour se rincer l’œil...

L'homme s'en va quelques instants, elle s'assoit sur le bord du lit en attendant et regarde par la fenêtre d'un air quelque peu pensive avant qu'il ne revienne avec tout ce qu'il faut pour la soigner. Sa question la fit sourire. Ce n'est pas son genre d'avoir des regrets, elle l'a pleinement voulu ce combat, tout comme ce flirt léger entre lui et elle. "Une cicatrice sur le visage, c'était peut-être mon plan depuis le début, vous savez..." s'amuse t-elle à dire. "Peut-être que ça me donnera l'air plus effrayante et coriace aux yeux des nouvelles recrues !" Il suffit d'un rien pour impressionner les petits nouveaux dans ce milieu là et ils pourront même s'imaginer un tas d'histoire sur cette cicatrice. "Cette cicatrice me fera me rappeler d'une chose, c'est que je sais encaisser des coups." Qu'il le veuille où non c'est le cas. Ce coup aurait pu la mettre K.O direct, mais elle est restée debout, même si elle n'est pas au top de sa forme. Combien de personnes sont capables de faire ça ? Surtout quand il s'agit du coup de poing d'un mutant ? Elle doute qu'il y en ait beaucoup et encore moins des femmes.

Quand il a terminé la désinfection de la plaie, il s'apprête à prendre l'aiguille pour continuer son boulot. Mais juste avant, il se rapproche et frôle ses lèvres, elle retient son souffle, se demandant à quoi il joue. Les deux se tournent autour, flirte, se lance des piques, se défie et c'est loin d'être terminé. Est-ce qu'elle lui plait ? Ou n'est-ce qu'une vulgaire distraction ? Déchiffrer le Major n'est pas une mince affaire. Au moins, quand elle sent l'aiguille transpercer sa peau, ça la ramène à la réalité et lui fait oublier ses pensées. Elle ne dit rien, sa bouche n'échappe aucun bruit de douleur, elle est solide et peut largement encaisser des points de sutures. Seule sa bouche s'étire en un petit rictus douloureux à un moment, mais rien de bien méchant. Il ne met pas bien longtemps à la recoudre et semble même fier de lui. "Merci Major." Elle lui doit bien ça, non ? Rien ne l'obligeait à jouer les infirmières avec elle, mais il l'a fait. "Vous allez m'obliger à passer la nuit ici ? Ou je peux rentrer chez moi ?" demande t-elle en regardant par la fenêtre. Elle n'avait pas envie de rester ici, c'est froid et impersonnel et il y a sans arrêt des gens qui viennent et qui repartent, c'est loin d'être le top pour se reposer.