Jusqu'au bout de la nuit... (Léandre)

C'était parfaitement honnête de la part du Major de vouloir l'avertir de l'ampleur de la tâche de son boulot. Mais elle savait bien avant que ce n'était pas que du commandement, mais aussi des papiers à remplir et la politique à convaincre. La demoiselle n'était pas totalement naïve et son objectif était parfaitement calculé depuis le début. Son père n'avait jamais atteint le grade de Major, il a terminé Capitaine, c'était un grand capitaine, surement plus imposant et solide que l'ancien Major de l'époque. C'est d'ailleurs pour ça qu'on se souvenait davantage du nom de son père que de celui de son supérieur, mais c'est une autre histoire et une autre époque. A présent, c'est à son tour de dépasser son père et de lui faire les pieds en lui montrant que sa fille qu'il déteste tant, qu'il rabaisse à longueur de journée et qu'il sous estime au possible peut-être capable de bien plus qu'il ne peut l'imaginer. "J'apprécie votre "mise en garde" Major, mais je sais déjà ce qu’incombe votre tâche et ça ne me dérange pas, rassurez vous. Et si j'attends votre grade, je vous promets de ne pas vous décevoir !" Quant à trouver autre chose dans sa vie... Elle ne voyait pas vraiment ce qui pourrait l'intéresser ou la détourner de son but. Sa famille, elle n'y tenait pas particulièrement. Les affaires de Jakobsen ce n'étaient pas non plus ses oignions et elle n'avait pas la moindre envie d'y fourrer son nez. Si un jour on la déshérite ceci ne l'étonnerait même pas pour tout vous dire, en fait, elle s'attend à tout moment, qu'un jour en rentrant chez elle, son père lui en interdise l'accès en lui hurlant qu'elle ne fait plus partie de la famille. Ce n'était pas arrivé et n'arrivera surement jamais, mais tout est possible dans ce monde ! Galatéa ne rétorqua rien à ce sujet, inutile de débattre là dessus et puis c'est son problème à elle, pas le sien.

Une fois le garrot fait, elle remit sa veste pour ne pas attraper froid, au moins, le sang ne coulera plus c'est déjà ça. Il était donc temps de se remettre en route, son supérieur acceptant qu'elle reste pour la mission. Comme il le remarquait si bien, elle était surement bien plus utile que d'autres soldats apeurés. C'est qu'elle n'a pas obtenu le grade de Lieutenant pour rien, elle l'avait mérité et durement gagné et il peut être certain, que bientôt c'est Capitaine qu'elle serra. Mais chaque chose en son temps.

Au lieu de repartir, voilà qui l'a stoppait en saisissant son poignet, ce qui l'interloqua alors qu'elle se tournait vers lui pour voir ce qui n'allait pas. L'homme en face d'elle ne voulait pas lâcher l'affaire en ce qui concerne son père. Sincèrement, elle ne savait pas ce qu'il cherchait à faire en lui disant ça. N'a t'il pas comprit que oui, elle restait touchée et concernée par son père, mais qu'elle vit très bien avec et qu'elle lui tient tête continuellement, plus qu'il ne l'imagine. Chercher la confrontation à longueur de journée avec son géniteur, elle avait bien vite comprit que ça ne lui apporterait rien de plus que de la douleur. Un soupire s'échappa de ses lèvres, laissant un léger nuage de buée passer devant son visage. Comment lui faire comprendre ? "Je n'ai jamais dis le contraire. Bien sûr que mon père à un comportement qui me touche. Vous ne croyez pas que ne pas recevoir l'amour, la bonté et sa protection ne me manque pas ? J'aurais voulu compter pour lui, savoir ce que c'est d'avoir un père qui vous prend dans ces bras et vous dis simplement "je t'aime" ou "je suis fier de toi". Mais ce n'est jamais arrivé..." Elle se rapproche de lui pour lui faire face et planter son regard attristé dans le sien. "Vous n'êtes pas à ma place pour savoir ce que je vis au quotidien, Léandre." C'était la première fois qu'elle disait son prénom, mais elle avait besoin de toucher l'homme, pas son supérieur, c'était personnel et c'est pour ça qu'elle se devait de le lui faire comprendre. "Je suis touchée que vous puissiez vous inquiéter pour moi et vouloir m'aider. Mais ceci est mon fardeau. Ça fait trente ans que je vis ainsi. Trente ans que je vis sans son amour, trente ans que je me prends des coups. Je suis forte... mais je n'en reste pas moins humaine. Si j'encaisse si bien les coups d'un homme comme vous, c'est parce que j'ai eu le temps de m'habituer gratuitement à la force d'un mutant. Et.... sincèrement même si je me défends, même si j'arrive à rendre les coups, il n'est pas aussi bienveillant que vous. Mon père est un monstre. Je ne le fuis pas, je me contente de l'éviter pour me préserver un minimum. Il ne me fait pas peur, mais je ne suis pas non plus suicidaire. Un jour, je l'aurais, mais ceci doit être calculé et au bon moment, vous comprenez ?" lui demande t-elle calmement. "N'essayez pas d'aller le voir, vous ne feriez que grandir sa fureur contre moi." Elle posa une main sur le torse du Major se rapprochant et cassant la distance entre eux. Elle releva sa tête pour le regarder avec douceur en espérant qu'il comprenne ce qu'elle avait dit. "Si vous voulez m'aider, alors soyez mon ami. Continuez de veiller sur moi de loin, de me soutenir comme je le ferais pour vous. Car, je peux vous assurez, que même si je le montre pas, j'ai besoin d'une personne capable de me faire sourire et de me remonter le moral. Je ne vous demande pas la lune, juste de rester vous même. N'ayez pas pitié de moi, non plus. J'ai juste besoin de réconfort, de sentir que je ne suis pas uniquement une enfant mal-aimé. Je veux exister dans les yeux des autres. Et à travers vos yeux, je sais que je suis vivante, que je compte, que je ne suis pas inutile et c'est tout ce qui compte pour moi !" Galatéa détourna le regard, une part d'elle voulait pleurer, mais elle se l'interdisait, pas encore, pas ce soir et pas à cause de son père. Le Major était du genre têtu, il pourrait ne rien comprendre ou ne pas saisir ses paroles, c'était un risque à courir, mais tout ce qu'elle veut, c'est compter sur lui comme il pourra compter sur elle. Ensuite, elle se détourna de lui, retirant sa main de son torse, espérant que le message était passé et qu'il oubliera que Thor Jakobsen est un monstre, mais qu'elle est largement capable de gérer.  

Le Lieutenant sait que comprendre ce qu'elle vit avec sa famille est loin d'être facile. Le fait qu'elle ne soit pas tellement aimée, que son père la déteste c'est compliqué de concevoir qu'elle puisse supporter tout ça. Mais, elle n'a jamais eu d'autre choix que d'accepter et d'encaisser. Car mine de rien, tout ça l'avait rendu plus forte au fil des années et construit son caractère et sa carapace. Son père en la blessant, il l'a forçait à s'endurcir, même s'il ne s'en doutait pas. Mais tout ceci devait rester son problème, ce n'était pas les affaires du Major. Pour le moment, il ne pouvait que rester en retrait en sachant ce qu'elle vivait. S'il désirait se rendre utile, être son ami, être quelqu'un qui peut la supporter quand elle en aura besoin, c'est tout ce qu'elle demandait, rien de plus, rien de moins.

Comme toujours, il avait cette tendance à dire qu'il ne pouvait pas être ce qu'on attendait de lui. Est-ce qu'il doute qu'il puisse être l'ami de quelqu'un ? Voir l'amitié comme juste le fait d'utiliser quelqu'un c'était dommage et il ne devrait pas douter qu'il peut avoir des amis sans forcément qu'il n'y ait qu'un échange donnant-donnant pour un but quelconque. "Le simple fait que vous vous inquiétez pour moi, prouve que vous n'êtes pas sur ce chemin là, Major. Si je n'étais qu'une personne comme vous le décrivez, une amie que vous utilisez, vous vous ficheriez pas mal des problèmes que j'ai avec mon père. Peut-être que vous avez du mal à concevoir l'amitié, que ça vous semble étranger, mais vous ne devriez pas penser ça." Sa main se pose sur son épaule, comme s'il voulait la soutenir et ces paroles le confirmaient. Il ne le voit pas, mais il y a déjà un début d'amitié entre eux, il a juste du mal à le voir, ce qui ne l'étonnait pas vu son caractère et le fait qu'il doit du genre borné avec à peu près tout ce qu'on pouvait lui dire. Le simple fait qu'il dise qu'elle pouvait compter sur lui, lui réchauffait déjà le cœur. Un sourire simple s'était dessiné sur le visage de la jeune femme, elle savait que cette amitié ne sera pas simple, mais ça lui va comme ça. Parfois, les histoires les plus compliquées, sont les plus fortes et celle qui durent le plus longtemps. Au fil du temps, il finira pas se rendre compte qu'il peut compter sur elle et lui parler sans peur et que parfois avoir un ou une amie, ça fait du bien.

Leur route repris, il ne restait plus grand chose à vérifier, après ça, ils pourront aller se reposer quelques heures avant de repartir dès que le jour pointera le bout de son nez. A tout casser, il devait rester, deux ou trois groupes de maisons, ce qui ne devrait pas leur prendre plus de vingt minutes à vérifier si tout va bien. C'était calme, rien à signaler quand tout à coup, sans prévenir, le mur d'une maison sur sa droite venait de se briser, laissant sortir un titan déviant de sa cachette, suivi par un second titan plus calme et lent. Les débris du mur avaient failli lui tomber dessus et c'était une chance qu'elle ait eu le réflexe de se protéger la tête de ses mains. L'ordure de déviant lui sauta presque dessus, elle du son salut à sa rapidité pour bouger en lançant un câble sur le mur à gauche. Pourtant, la main de la chose parvint à la dévier ce qui eut pour effet qu'elle se prenne durement le mur. Mais rien de cassé, du moins pour le moment. "On doit abattre le déviant en premier, il est trop gênant et..." Voilà une nouvelle main qui se lève sur elle, on dirait bien que ce truc voulait manger le Lieutenant. Elle lâcha tout, se laissant tomber alors que la main du titan explose l'emplacement ou elle était. Ses câbles se bloquent dans l'autre mur, la faisait frôler le sol quelques centimètres avant qu'elle se s'écrase, un trajet risqué, mais maitrisé. C'est sur le bord du toit qu'elle grimpa, pour mieux voir la situation. "Il va nous causer des ennuies celui là..." souffle t-elle pour elle même. "On pourrait le ralentir en l'attaquant aux jambes, ça pourrait ensuite nous donner l'opportunité de toucher son point vital." C'était une proposition, un plan d'attaque lui semblait convenable et assez simple à faire en étant deux. 

Ce déviant avait surement entendu du bruit, ce qui l'avait surement attiré vers le mur pour sortir et voir ce qu'il se passait. C'était vraiment pas de chance, mais normalement, il ne devrait pas être insurmontable... Enfin... De nuit, ça rend tout un peu plus difficile. Galatéa avait réussi à réagir dans les temps pour ne pas être blessé et sincèrement elle avait eu aussi beaucoup de chance. A croire que l'expérience sert aussi à tout ça.

Elle s'était retrouvée sur le toit, alors que le Major était au sol, elle n'avait pas vu qu'il s'était prit un gros débris de pierre sur le bras et qu'il était donc quelque peu blessé. Alors, elle restait sereine, sachant qu'il sait parfaitement se battre. Sauf qu'il ne faut jamais croire que c'était gagné d'avance, encore moins contre deux titans. Sans plus attendre, elle proposa son plan celui d'immobiliser les jambes de la créature pour avoir une ouverture sur son cou pendant assez longtemps pour l'éliminer une bonne fois pour toute. Son collègue était d'accord avec elle et contre un déviant, ça reste ce qu'il y avait de mieux comme tactique.

L'action qui suivi fut rapide et Léandre échoua sur toute la ligne. Quelque chose n'allait pas, elle le voyait. Il avait fini dans un bâtiment et vu la violence du choc, elle doute qu'il doit en un seul morceau. Autant éliminer le petit titan, elle venait de voir une ouverture, ça leur fera toujours de quoi souffler un peu. La demoiselle plonge et comme elle l'aime souvent le faire, c'est la créature qu'elle vise directement, pour foncer droit sur lui. Le titan l'avait vu et commençait à se tourner vers elle et avant qu'il ne puisse la saisir, son crochet vint se planter dans le mur pour la faire dévier et lui faire brasser du vent. En quelques secondes, le Lieutenant Jakobsen se trouvait au niveau du dos du monstre et une seule lame suffit à lui trancher sa chair pour mettre fin à sa vie. En fait, elle avait tellement bien calculé son coup que la tête de son ennemi tomba au sol, chose qui reste assez rare dans un combat contre un titan, mais elle n'avait pas le temps de s'attarder sur sa réussite. Le déviant était toujours là et pas vraiment intéressé par la demoiselle. Cette saloperie était en train de taper sur le bâtiment ou se trouvait Léandre. C'était dangereux, mais elle tenta de s'introduire à l'intérieur, sauf que le monstre se tourna d'un coup vers elle, comme s'il se souvenait qu'elle était là. Son câble fut prit dans un mouvement de la chose et il l'a dévia brutalement de son chemin. C'est à terre qu'elle se retrouva, sa chute avait été amortie par un buisson, mais elle ne pouvait pas trainer. Elle se doit de retrouver le Major et vérifier son état... Mais tant que ce truc est là... non, elle doit coute que coute le tuer !

C'était la galère, sérieusement ! Même si la situation n'était pas encore perdu au point de lui imposer de fuir. Elle était encore vivante et entière, elle venait juste de gagner quelques bleus supplémentaires, mais ça, elle avait finit d'y faire attention avec le temps. Tout ce qui comptait, c'était d’abattre ce monstre et s'assurer que le Major était bel et bien vivant. Car si elle le perd tout de suite, autant dire que ça serait une énorme déception. De un ça signifiait qu'elle a échoué dans sa mission de le protéger et d'assurer ses arrières et de deux, elle perdrait une personne qu'elle voulait considérer comme son ami. Alors, non ! Elle devait y croire, il ne va pas mourir, pas aussi facilement. C'est un mutant après tout, il est censé être plus costaud qu'elle.

C'est ainsi qu'elle resta concentré sur le monstre qui était à moitié perdu entre l'idée de dévorer la jeune femme et de trouver sa proie qui avait terminé dans la maison. Le Titan étant déviant, elle devait être plus que vigilante surtout que pour le moment, elle se trouvait au sol. Mais ça s'était surtout pour attirer son attention en bas afin qu'il oublie la maison ou s'était crashé Léandre. Par moment, elle essayait d'attaquer ces jambes, mais c'est qu'il ne cessait pas de bouger et s'approcher relevé de l'impossible. Un coup de pied pourrait lui faire mal, voir même la tuer sur le coup. A un moment, elle reconnu le son si significatif d'un câble qu'on lance pour une manœuvre. Ce n'était pas des renforts, juste le Major qui était de retour dans le feu de l'action et qui venait de réussir à avoir ce truc. De là ou elle était, elle n'avait pas vu son mouvement, mais voir la créature s'écraser au sol avec un panache de fumée indiquait clairement qu'il ne pourrait jamais s'en prendre à qui que ce soit. Un soupire de soulagement lui échappa et d'un coup, elle détendit ses muscles qui seront surement endoloris pendant plusieurs jours avec tout ça. La voix de son Major se fit entendre, inquiet de ne pas la voir. Rapidement, elle contournait le cadavre fumant pour le retrouver assit dans un coin se tenant le bras. "Major, vous allez bien ?" demande t-elle en accélérant le pas vers lui. "Vous m'avez fait une de ces peurs !" avoue t-elle en se mettant accroupi devant lui pour mieux l'observer et essayer de voir le genre de dégât de son épaule. "Vous aimez décidément jouer avec mes nerfs..." souffle t-elle sans que ce soit un réel reproche, mais un simple constat. "Vous devez voir un médecin, on va retourner au campement. De toute manière on a terminé. On pourra envoyer un petit groupe pour vérifier au cas où. Mais vous... vous avez besoin de soin et de repos avant demain." Elle s'était redressée et proposa sa main pour l'aider à se relever s'il en avait besoin. "J'insiste vraiment sur le fait que vous devez vous reposer et dormir Major. Je peux m'occuper de dispatcher les ordres pendant ce temps là. Mais vous devez être en forme pour la suite, la mission n'est pas encore terminé. Alors, n'hésitez pas à m'exploiter, si ça peut vous permettre d'avoir du repos pendant quelques heures." Vu son état, s'il ne prend pas le temps de dormir un peu, il risque d'être plus fatigué qu'autre chose le lendemain et dans une expédition hors des murs, la fatigue est un facteur aggravant. C'est pour ça, il doit se reposer sur elle et la laisser faire. Comme ça, au petit matin, il devrait être capable de repartir presque en forme. En plus de ça, c'est un mutant, alors il y avait de grande chance pour qu'il récupère plus qu'elle ne pouvait l'imaginer.

L'égo... c'était une chose chez l'homme qui est fortement présente et qui pouvait être... agaçante au possible. Léandre était justement ce genre de personnage qui en possède un plutôt démesuré et quand bien même, elle lui avait fait comprendre qu'il n'avait aucune honte devant elle à pouvoir montrer de la faiblesse, il ne semblait pas vraiment totalement près à ça. Du moins, ça à l'air de passer devant elle. Mais que diable se passerait-il si un ridicule médecin le voyait dans cette état. C'était navrant, vraiment. Car, même si sa blessure n'est pas mortelle, elle n'en reste pas moins handicapante et gênante et mériterait des soins dignes de ce nom. Une simple épaule démise, ce n'est pas grand chose et n'importe quel soldat sait que ça peut facilement arriver, il suffit de se prendre un mur ou de tomber trop fortement dessus pour que ça se passe. Ce n'était pas comme si elle le ramenait avec des trous partout et un membre en moins. "Major, je n'ai jamais dis que vous n'étiez pas un dur un cuir et je sais que vous n'êtes pas douillé non plus !" remarque t-elle sèchement pour lui faire comprendre qu'elle commence plutôt bien à le connaitre. S'il était du genre faible, elle ne le suivrait surement pas aveuglement, mais une douleur restait une douleur. Avoir mal n'est pas interdit et ce n'est pas honteux.

Galatéa voulait simplement le mener au médecin pour qu'il s'occupe de lui, dans les règles de l'art. Mais voilà que non, ce bougre d'idiot décide de la stopper et elle leva brièvement les yeux au ciel. Si seulement elle avait parié de l'argent là dessus... elle aurait gagné. Pas de médecin, ni même de sommeil. Alors quoi ? Il se prend pour un super-héros qui n'a pas besoin des choses basiques de la vie pour "être en forme". Lui expliquer par A+B qu'un Major incompétent pour cause de fatigue et blessure serait peut-être une bonne idée. "Non, vous vous trompez Major, votre état me concerne et surement les autres aussi. Si vous n'êtes pas en état, qui va nous diriger ? Beaucoup de chose repose si vos épaules. Alors, votre santé n'est pas que votre problème et étant la seule ici, ça devient le mien aussi. Sans votre épaule, vous pensez faire quoi contre les titans ?" Pour ne pas le buter et le vexer, elle essayait de ne pas trop être agressive et d'avoir une pointe de douceur pour parvenir à lui faire entendre la voix de la raison. Là encore, la demoiselle savait que cette mission risquait d'être longue, très longue... "De plus, je doute que vous soyez le genre d'homme à commander de l'arrière. Alors, pensez à votre santé sans vous soucier des autres."

Sans grand étonnement, il suggérait qu'elle s'occupe de son épaule. C'était ce qu'elle redoutait et franchement, ceci ne l'enchantait pas. Galatéa n'était pas médecin, la médecine ce n'était pas son domaine. Alors, désinfecter un petit bobo, ça va, elle pouvait gérer, mais remettre une épaule c'est un tout autre level et si s'était mal fait, ça pourrait être pire. "Je ne suis pas médecin, ça pourrait être pire. Je préfère laisser la place à un docteur !" assure t-elle. Son s'il vous plait parvient quand même à l'atteindre. Arf... le salaud. A son tour, la voilà qui échappait un soupire, mais ce n'était pas sans avoir une idée derrière la tête. "D'accord, je vous aide, mais après ça VOUS ALLEZ DORMIR !" insiste t-elle bien sur la fin. "Je ne suis pas une professionnel, alors je veux être sûre que vous ayez récupéré pour demain. Je vous veux en pleine forme et sans signe de faiblesse." C'était un marché équitable d'après elle. Au moins, il ne voit pas de médecin, mais il s'assure un peu de repos afin que son épaule et son muscle puisse être au calme. Ceci ne sera pas énorme, mais c'était mieux que rien. "Ne me faite pas regretter !" Elle s'était approchée et lui fit signe de relâcher son bras. En douceur pour commencer, elle plaça ses mains au bon endroit. "J'y vais à 3." Un petit avertissement pour le préparer psychologiquement... "1" BIM ! Elle avait agit direct pour remettre l'épaule sans attendre le trois. Ceci pouvez avoir l'effet d'une petite vengeance, mais au moins, c'était fait.