Jusqu'au bout de la nuit... (Léandre)

Parfois, les choses vont trop vites, les évènements vous dépasses alors que vous pensez les contrôler. Galatéa n'est pas une folle furieuse du contrôle et elle sait que c'est plus compliqué avec le Major et son caractère changeant. Le fait qu'il puisse sauter du coq à l'âne en un éclair en est la preuve la plus flagrante. Il se veut gentil, un brin amical pour la seconde d'après s'emporter dans une colère noire pour une simple question. A force, elle s'habituera et commencera à mieux le cerner, mais c'est un exploit de pouvoir survivre à sa colère ou du moins d'en sortir entier, même si un morceau de sa lèvre inférieure va se souvenir de cette altercation pendant un moment. A aucun moment, elle n'a voulu le pousser dans ses retranchements, juste lui faire comprendre la réalité des choses, lui fait voir les choses en face pour qu'il se rende compte de certaine chose. Le Major n'est peut-être qu'une cause perdue... Sauf que ce n'est pas son genre d'abandonner, il va devoir le comprendre.

Puis tout bascule quand elle traverse le toit. Une simple chute, imprévu que ni lui, ni elle n'avait prévu. Un malheureux accident qui aurait pu lui couter la vie, d'autant plus que l'état de la battisse laissait à désirer et que manœuvrer était presque impossible. Un soldat moins expérimenté serait surement mort, ou il aurait survécu à la chute, mais pas à l'attaque du titan endormi qui squattait ce lieu. La pauvre était sous le choc, un peu trop chamboulé pour réussir à faire quoi que ce soit après avoir abattu ce monstre géant. C'est à peine si elle avait vu le Major la rejoindre. Son regard était perdu dans la vie, alors qu'elle était assise par terre sur le sol, le dos contre le mur. Pour tout vous dire, elle n'avait pas fait attention qu'elle tenait encore fermement ses deux épées dans ses mains, blanchissant sa peau au niveau de la jointure de ses os. La voix du Major est lointaine, Galatéa ne réagit pas et reste au même endroit ne voyant pas sa main tendue vers elle. Une simple larme parvient à rouler sur sa joue. Elle se sent bouger et s'en même s'en rendre compte son corps et débout et ses mains crispées lâche enfin ses épées qui tombe bruyamment sur le sol. Son regard semblant sortir de ce flou soudain laisse apparaitre Léandre devant elle "Laissez moi... un instant...". Une simple demande, elle a besoin d'une petite minute pour reprendre contenance et chasser tout ce qui vient de se passer de son esprit. Tant que ses jambes son flageolante, elle sait qu'elle ne pourra pas faire le moindre pas. Sa voix rauque prend la parole, elle s'attendait principalement à de nouveau reproche, à ce qu'il la traite d'inconsciente ou d'idiote incapable de faire attention où elle met les pieds. Mais non, ça n'a rien à voir. Pour la toute première fois, il avoue lui faire confiance. Subjugué, elle le regarde. Est-ce vraiment la vérité ? Ce n'est pas une blague ? Et c'est grâce à cette confiance qu'elle peut voir ses failles. Vraiment ? Et c'est pour ça qu'il est aussi infect ? A croire qu'il ne sait pas se comporter avec les autres. Pourtant, c'est une sorte de victoire. Personne d'autre qu'elle ne pourra le voir dans une telle colère à cause d'une simple défaite qui le touche autant. Sa bouche s'ouvrit, mais aucun son n'en sortit. Il a l'air d'avoir enfin réalisé qu'elle a les moyens de pouvoir lui faire du mal s'il elle le désir, mais qu'elle ne le fera pas. Car si s'était ce qu'elle voudrait, elle aurait déjà eu le temps de raconter pas mal de chose sur lui. C'est peut-être ce qu'il fallait... une sorte de clash pour qu'il prenne conscience que sa meilleure alliée c'est elle et qu'elle ne compte pas le trahir. Alors qu'il partait, elle vint saisir son poignet pour le stopper et le tirer légèrement vers elle pour qu'il se tourne et la regarde. "Major, je serais toujours à vos côtés pour vous aider, quoi qu'il arrive. Alors, n'ayez pas peur de montrer autant vos forces et vos faiblesses devant moi. Car quoi qu'il advienne, je serais toujours là pour vous épauler et vous montrer le bon chemin. Car j'ai confiance en vous, plus qu'en quiconque !" Sa voix était sérieuse avec une petite pointe de douceur. Un léger sourire parvint à éclaircir son visage malgré un regard encore un peu embué. Digne, elle se redresse pour ce tenir à ses côtés. Ce n'est que le début d'un partenariat qui annonce de grande chose et surtout le point de départ d'une amitié particulière qui va les lier à jamais. Enfin, elle lâcha son poignet, elle avait terminé de parler et passa devant lui pour aller faire son travail de Lieutenant.

Tout doucement, l'effet du choc passe ce qui lui permet de nouveau réfléchir de manière logique et posée. Ce fut un moment intense comme elle n'en vit pas souvent et quand tout s'enchaine brutalement, ce n'est pas spécialement facile à encaisser. C'est pour ça que son corps avait forcé ce moment de repos, juste pour qu'elle respire, pour qu'elle se reprenne, sinon elle se serait tout bonnement effondré. Galatéa est forte, mais comme tout le monde elle n'en reste pas moins humaine avec des failles et des moments où elle peut flancher. Les mots du Major lui donnèrent espoir, c'était sa petite victoire du jour, celle d'être enfin accepté par cet homme qui est d'ordinaire si distant et fermé avec les autres. Malgré tout le mal qu'il a lui a donné, tout le mal qu'il lui a fait -d'une certaine manière- elle n'a pas lâché l'affaire, elle est restée forte et près de ses convictions car elle savait qu'elle pouvait réussir. Que parfois, il ne suffit que qu'un peu d'acharnement pour ouvrir les yeux aux gens. Il peut bien dire ce qu'il veut, seul, il n'ira pas bien loin. Pour une obscure raison, elle veut rester à ces côtés. Est-ce que c'est parce qu'elle se sent proche de lui d'une certaine manière ? Le fait qu'il soit du mauvais côté de sa famille et qu'elle soit la honte de la sienne en étant qu'une simple humaine ? L'histoire est différente, mais le destin ne leur a pas accordé de chance. Une sorte de mauvaise étoile les suivant certainement. Et puis, elle sait que tout le monde ne l'aime pas, Galatéa n'est pas du genre à suivre l'opinion du peuple. Il faut toujours creuser et même s'il a un caractère merdique, elle a vu qu'il peut être un homme sympathique et humain. Léandre joue surement un peu les modeste en lui demandant de ne pas trop lui faire confiance, mais elle ne l'écoutera pas. Sa confiance elle l'a donne à qui elle veut et pas à moitié, sauf que ça, il n'a pas besoin de le savoir. Il se voit enfin comme quelqu'un qui peut faillir et ça ne le rend que plus noble et grandiose à ses yeux. C'est comme si ce qu'il se reprochait avec sa défaite avant, il l'acceptait pour la vie, le fait qu'on puisse tomber et mourir. L'accident qui vient de se passer, lui a sans doute fait comprendre qu'un rien peut tuer, que ce soit lui ou elle. Mais ce qu'il dit ne fait pas de lui un homme faible. Ça le rend fort car il sait qu'il n'est pas invincible. Son sourire se fait doux à ce qu'il dit, il peut se rassurer, car elle sera toujours là pour surveiller ses arrières, mais elle va garder ce petit fait secret. Si elle doit devenir son ombre, elle le sera et lui évitera de mourir le plus longtemps possible. Quand au fait que dans un futur lointain, il l'a veut elle à sa place, ça ne fait que lui réchauffer le cœur. Avoir enfin gagné son respect, c'est le plus beau cadeau qu'il pouvait lui offrir, mais elle a aussi beaucoup travaillé pour ça. Un simple hochement de tête en guise de réponse et là voilà partie pour leur mission.

Le Major l'arrête un instant, une fois qu'elle se trouve hors de la bâtisse en ruine, c'est uniquement tout les deux qu'ils vont inspecter la ville. D'un hochement de tête, elle valide ce qu'il dit, ça lui va et de toute manière les hommes ont besoin de repos. "A vos ordres, Major !" D'un signe de tête, c'est une petite ruelle qu'elle montre, c'est vers l'arrière de la ville, loin de là où se trouve les troupes, mais il faut bien commencer, non ? Cette partie là du village est en un peu meilleur état, il y a plus de bâtiment entier, mais surement en version château branlant qui pourrait s’effondrer facilement. C'est à pied qu'elle préfère avancer, passer à travers le toit lui à suffit et elle sait d'expérience à présent que les charpentes sont pourrit et qu'elles ne supporteront pas le poids d'une personne. Ceci ne l'empêche pas d'être vigilante et prête à grimper sur un mur à la moindre attaque de titan.

C'est le moment de vérifier l'intégralité de la ville, d'être sûr qu'il n'y a pas un titan qui pourrait se montrer de manière aléatoire pour éliminer les troupes. Ce n'est pas forcément facilement de nettoyer une zone, surtout ce type d'endroit abandonné depuis fort longtemps et pas toujours très praticable. Les soldats qui ont fait le tour, on juste dû patrouiller dans les rues, sans vérifier les bâtiments. Une erreur... un peu plus et ça aurait pu lui couter la vie, mais ça ne sert à rien de s'arrêter sur ça. On leur demandera plus de vigilance la prochaine fois et si ça trouve ce titan est arrivé après l'inspection. S'il n'y avait que lui, les soldats ne devraient pas être trop embêté. Par contre, s'il reste d'autres créatures, ça risque de barder sévère. Il ne faut pas prendre à la légère le nettoyage d'un endroit.

Ses sens étaient en alerte pour réagir au quart de tout s'il le fallait, qu'un se faire attraper par un titan ne pardonne pas toujours. C'était en tête qu'elle se trouvait avançant sans peur, écoutant le moindre bruit et observant les alentours. Mais clairement, vu l'obscurité, il avait peu de chance pour que sa vue lui soit d'un grand secours là tout de suite. Un petit bruit provenait du côté, ce fut infime, mais suffisant pour attirer l'attention du Lieutenant. Le tout confirmé quasi immédiatement par Léandre. Une roulade en avant lui permit d'esquiver l'attaque soudaine de cette main qui sortait d'un tas de foin pour essayer de l'attraper. Cette saleté était plutôt vive. Caché dans la paille, ni lui, ni elle ne pouvait discerner le monstre. C'est alors que le Major se propose d'une certaine manière de faire l’appât pour le sortir de là, tendit qu'elle devra se mettre en position pour saisir la meilleure opportunité et abattre. Sans un mot, juste un hochement de tête, elle avait déjà reculé pour prendre de la distance et voir ou aller. Les charpentes ne lui inspiraient quoi qu'il arrive pas confiance depuis son expérience précédente. C'est sur un mur qu'elle se positionna, un seul et unique point d'encrage pour son matériel. Ses pieds étaient tous deux contre le mur et sa main libre se tenait aussi pour plus de stabilité. Le combat, c'est ce qu'elle scrutait, Stellaa essayait de l'attirer hors de sa cachette. Petit à petit, son énorme corps de titan commençait à se dévoiler. La créature était lente, un avantage pour le duo, mais il avait l'air plus costaud qu'elle ne le pensait à la base. Les muscles des jambes de la demoiselle étaient prêt à bondir. A l'instant ou la chose fit un bon en avant pour essayer de se jeter sur le Major, c'est l'instant précis qu'elle avait choisi pour foncer, se poussant d'un coup tout en envoyant son câble en direction du sol, juste à coté de la chose pour arriver au plus près. Sa lame trancha la chair dans un bruit étrange avant qu'un "boom" signifie que le titan était vaincu. Son coup avait été net, précis et profond, presque chirurgical. La demoiselle rengaina ses épées pour retourner voir le Major. "Un de moins, on continue ? demande t-elle, étant presque sûre que ce n'était pas le dernier monstre à éliminer dans le coin.

C'était une réussite ! Le monstre avait été abattu d'une main de maître par la jeune femme qui n'avait pas loupé son coup. C'est donc un titan de moins dans le coin et ça assure un peu plus la protection des unités qui dorment plus loin, même si certain soldats auraient dû se charger de ça à l'heure place, mais on est jamais mieux servi que par soit même, n'est-ce pas ?

Le duo continue sa route et ça lui plait de plus en plus de faire équipe avec le Major. Elle sait qu'elle a prit la bonne décision on voulant le suivre et rester à ces côtés. Son aura à un petit quelque chose d’hypnotisant et son charisme est fait pour mener des hommes. Sans lui, l'armée ne serait pas la même et elle a bien l'intention de l'épauler dans les bons comme dans les mauvais moments. Il sera en quelque sorte son modèle et pourra en tirer que les meilleurs enseignements.

Alors qu'ils marchaient, il lui redemande ce qu'elle compte dire à son père au sujet de l'autre soir. Eh bien, ça l'intéresse tant que ça ? C'est les ennuis qu'elle pourrait avoir qui l'inquiète ? Ou le fait de savoir ce que pense le paternel de la jeune femme si jamais un homme est capable de l'aimer ? Ce dernier lui suggère de ramener quelqu'un à Noël, surement pour faire jaser et envenimer les choses lors du traditionnel repas familial. D'après lui, elle pourrait prendre un de ses soldats qui jouerait très bien ce rôle, mais ce n'était pas son intention. Avant de répondre, il enfonça une porte et élimina rapidement un titan qui se trouvait à l'intérieur, elle n'eut rien d'autre à faire que de regarder. C'était précis, calculé et efficace, tout comme elle, il sait ce qu'il fait. Il revient et attend sa réponse. S'il savait... elle détourna un peu le regard et se remit à marcher. "Je n'ai rien à dire à mon père. Tant qu'il ne me demande rien, je n'irais pas le narguer. Autant le laisser perdre son temps dans une enquête qui ne le mènera nulle part." Si s'était bien lui derrière la fenêtre ce soir là, il tentera de découvrir qui est l'homme qui lui tourne autour pour le soudoyer et lui crier de fuir sa fille. Elle se stoppa, hésita un instant et avoua en essayant de ne pas paraitre triste : "Je ne fête pas Noël." Puis elle se remit en marche. Cela fait bien des années qu'elle avait cessé de participer au repas avec sa famille. Ceci ne se passait jamais bien pour elle et à force, elle en avait tout simplement marre d'être le bouc émissaire et souffre douleur de son père qui aime lui cracher dessus devant tout le monde. Et puis, elle ne s'y sent pas à sa place. "En général, je m'arrange pour être de garde les jours de fêtes, ça me donne une bonne raison pour ne pas participer aux festivités. Voyez vous... j'ai passé l'âge de me faire lynchez publiquement par mon père devant toute la famille. Alors j'évite ça. Sois je travaille, sois je m'enferme dans ma chambre. C'est triste... mais c'est ma vie. Et même si je voudrais torturer mon père en ramenant quelqu'un à la maison, ça ne serait vraiment pas un cadeau pour l'homme qui serait à mes cotés, même si ce n'est qu'un canular. Alors, je vais faire comme les autres années... rester seule ce soir là." Même si elle en avait l'habitude, c'est loin de lui plaire, ça la touche, mais elle le cache. Les fêtes de fin d'année sont faites pour être en famille et avec les gens qu'on aiment, sauf pour Galatéa qui se retrouve totalement seule. C'est le moment, où elle se rend compte qu'elle n'a pas réellement de soutient et ça la déprime profondément alors elle voudrait ne pas y penser tout de suite, ce sera bien assez maussade et dur le jour de Noël. "On a des titans à chasser, à mon avis, il doit en rester quelques un," dit-elle pour essayer de clore la conversation sur les fêtes et rester concentré sur la mission. C'est qu'elle ne veut pas de sa pitié. N'importe qui pourrait avoir pitié d'elle et de sa profonde solitude. En même temps, c'est un peu sa faute, elle s'était plongée corps et âme dans son boulot pour monter en grade et atteindre le plus rapidement son objectif. Cela voulait bien entendu signifier ne pas avoir le temps pour se faire des amis et en étant Lieutenant, il faut oublier le côté camaraderie avec les autres soldats. De plus, si on veut parler d'amour, elle n'a jamais eu le temps de s'intéresser à ça, même si avoir quelqu'un dans sa vie, ne lui ferait surement pas de mal, mais elle n'est pas douée pour les sentiments. Ajoutez à cela que c'est une femme forme avec un grade élevé au sein de l'armée, ça refroidit l'égo de la plupart des hommes. Qui voudrait d'elle ? Elle doute qu'un homme assez fou sur cette terre soit capable de mettre son égo de côté pour l'aimer.

Non, il se trompait, son père ne la dirigeait pas. Sa vie, c'est elle qui l'a mène, pas lui. Si la demoiselle désirait faire quelque chose, elle le faisait tout simplement sans avoir l'accord de son père. "Vous vous trompez, mon père ne dirige pas ma vie. Si s'était le cas, je ne serais jamais entrée dans l'armée et je serais actuellement mariée à un vieux riche qui abuserait de moi juste pour le plaisir des affaires familiales entre nos deux familles. Je n'ai juste pas l'intention de me battre plus que ça, du moins pas pour le moment. Le jour, ou il reviendra à la charge, ne vous inquiétez pas, je me défendrais et je lui tiendrais tête. Mais si je peux m'épargner ça de temps en temps, ce n'est pas de refus. Est-ce que vous savez à quel point c'est fatiguant et usant cette lutte perpétuelle contre lui ? Je sais que je suis une honte pour lui. Que je serais toujours le déchet des la famille Jakobsen et c'est un fardeaux qui est déjà bien lourd sur mes épaules. Pourtant je ne rechigne pas, je l'accepte et je l'ignore." Le Major ne devrait pas parler trop vite. La famille de Galatéa était loin d'être simple à comprendre et son père et complexe, caractériel et violent quand il le veut. Éviter les conflits est parfois plus intelligent que d'y foncer tête baissé. En ce moment, elle n'était pas trop d'humeur à entrer dans une nouvelle joute avec Thor.

Léandre n'était surement pas convaincu parce qu'elle avait dit, il parlait des tâches qu'il lui incombait, comme pour la dissuader de prendre ce poste un jour ou juste pour lui faire comprendre qu'être seule n'est pas la solution. Qu'importe. Ceci n'allait rien changer, elle sera seule ce soir là, à moins qu'elle trouve quelqu'un qui veut bien passer le réveillon avec elle, mais cela risquait d'être compliqué à trouver vu que les gens étaient tous réunis en famille ce soir là. "Est-ce que vous essayez de me dissuader de devenir moi-même Major un jour ?" demande t-elle. Ce n'était pas comme si elle n'avait pas quelques tâches similaires et un peu de paperasse avec sa propre unité. "Ma vie... c'est mon travail. Ma famille me déteste, j'ai assez peu d'amis et côté cœur c'est le désert. Alors, il faut croire que je raccroche à l'unique chose qui marche chez moi Major... faire mon boulot, au moins, j'ai ça et je le fais très bien." conclut-elle s'en avoir honte. Elle était même plutôt fière d'être compétente et que tout ne soit pas réellement foiré dans son existence.

Reprenant la marche, Léandre lui proposa de continuer seul, mais elle fit non de la tête, elle n'était pas fatiguée, même si elle devrait prendre un instant pour soigner la coupure qu'elle avait au bras. D'ailleurs, elle se stoppa et retira sa veste, dans un endroit sur bien entendu. C'était profond et continuait de saigner, mais rien de bien grave. Quelques points de suture devrait être nécessaire, mais n'avait pas le temps pour ça maintenant. D'une poche, elle sortit un petit foulard et le tendit à Stellaa. "Pourriez vous faire un garrot, s'il vous plait ? Je ferais soigner ça plus tard quand nous auront terminé." Elle lui assurait que sa blessure serait soigné après, mais la mission avant tout. Pourquoi voudrait-elle laisser son Major terminer seule, alors qu'elle est largement capable de le suivre et que la fatigue n'était pas au rendez-vous, surtout qu'elle avait déjà fait une petite sieste avant. "Je sais de quoi vous êtes capable, mais je ne vais pas vous laisser seul continuer, surtout avec ces vieux bâtiments qui sont instables. Nous ne sommes pas trop de deux et c'est plus sûr. Je n'aimerais pas retrouver votre cadavre demain matin, sinon j'aurais failli à ma mission Major. J'assure vos arrières, ne l'oubliez pas !" Sa voix était emprunt d'une détermination qu'il ne pourrait pas faire faillir. Assurer sa protection, l'aider, le soutenir c'était sa nouvelle mission, alors inutile de l'a dissuader d'aller dormir ou de le laisser seul comme un grand.