Sérieusement, Analynn, comment est-ce que tu en es arrivée à discuter de ces sujets là avec un homme que tu ne connais même pas, et qui en plus, ne l’oublions pas, te retiens en otage chez lui ? Tu n’évoques même pas tout ça avec ta mère, mieux, tu n’as jamais pris le temps de discuter de tout ça avec … personne, en réalité. Tu ne sais même pas pourquoi, probablement que tu avais honte, ou alors, tu te posais encore la question de savoir ce qui pouvais être normal, ou pas. Ouais, c’est triste, Analynn, au final, c’est vrai que l’entendre porter ses jugements à la noix sur tout ça, et formuler ses remarques t’agaces au plus haut point, ça te fait te sentir clairement honteuse face à lui, et tu n’aimes pas cette sensation. Par contre, tu ne peux nier qu’une partie de ce qu’il te raconte est malheureusement très vrai, et qu’il parvient à te faire ouvrir les yeux mieux que n’importe qui ces dernières années.
C’est pourtant ton esprit, clairement rebelle, qui te pousses à te défendre, et à essayer de l’envoyer balader. Tu fais comprendre ton mécontentement avec un peu de brutalité dans tes gestes, et surtout, tu viens lui dire clairement ce que tu penses de son comportement, ou plutôt, essayer de comprendre pourquoi ce genre d’histoires te concernant l’intéresse autant. Toi, tu y vois un comportement typiquement masculin, tu as cru remarquer ça, plusieurs fois, ces hommes qui se sentent obligés de se réjouir de la médiocrité des autres, parce que ça les fait se sentir plus puissants … Mais forcément, cet homme à réponse à tout. Et ça ne fait que t’agacer encore un peu plus.
« Vingt-huit, pas vingt-neuf. » Comme si ça faisait une grande différence, sérieusement. Et te voilà, à boire, un peu trop, à avaler ce vin – qui est bon, d’ailleurs, et de qualité – comme si c’était un vulgaire jus de fruit, juste parce que tu es frustrée. D’ailleurs, ce vin, tu manques de le recracher quand tu l’entends te dire qu’il fera mieux. Il ne dit pas qu’il aurait fait mieux que ton compagnon, non, il fera mieux. « Vous f--… » Tu t’apprêtais à lui faire la remarque, mais finalement, tu te ravises. C’est stupide, bon sang, mais ça ne fait même pas deux heures que tu l’as en face de toi, et tu commences déjà à anticiper les moments où tu sais qu’il va te faire sortir de tes gonds si tu fais l’erreur de l’entraîner sur un certain terrain. Alors tu te tais, oui, tu ravales ça, aussi difficile que ça puisse être, et tu souffles un grand coup pour te retenir de lui envoyer ton verre au visage, tiens.
Le pire c’est que tu n’es pas au bout de tes peines. Tu aimerais qu’il te lâche avec tout ça, et qu’il passe à autre chose mais, il te rappelle que c’est ça, ou les fameuses informations que tu refuses si catégoriquement de lui offrir. Il a malheureusement toutes les bonnes cartes en main, c’est lui mène le jeu, et si ça te déplait – tu es mauvaise perdante, assurément – et bien, tu sais aussi que tu ne peux pas y faire grand-chose, à défaut, tu préfères étaler ta vie personnelle que de lui fournir du grain à moudre sur l’endroit d’où tu viens.« Très bien … » Tu évites de dire clairement qu’il a gagné, et tu recules un peu, sur ta chaise, pour finalement venir piquer une pomme de terre et l’engloutir, n’oublions pas que tu as faim, tout de même. « Ce n’était qu’une relation de complaisance, si vous voulez tout savoir. C’est du moins la conclusion à laquelle je suis arrivée, et si rien ne m’était arrivée, ce soir, et bien je lui aurais annoncé que je voulais y mettre fin. » En clair, il avait raison, pour toi, la page est déjà tournée, et malheureusement, elle l’est depuis un bon moment. « C’était sympa, au début … mais je me suis rendue compte après quelques années que j’avais besoin de plus, malheureusement pour moi, mes parents me voyaient déjà mariée, de même que sa famille à lui. J’ai simplement évité le scandale en détruisant tout. Vous savez ce que ça fait, d'avoir quelqu'un qui vous embrasse tous les jours alors que ça ne vous fait rien du tout ? Moi oui. Pas de plaisir, pas de satisfaction. Rien. » Et du coup, tu t’es infligée plusieurs années supplémentaires, t’empêchant en plus d’essayer d’autres choses, et de rencontrer un autre homme. « Vous êtes satisfait ? » Que tu finis par lui demander. « Vous devriez vous trouver une femme bien à vous, au lieu de vous amuser à démêler les problèmes de couple des autres, vous savez. »
C’est pourtant ton esprit, clairement rebelle, qui te pousses à te défendre, et à essayer de l’envoyer balader. Tu fais comprendre ton mécontentement avec un peu de brutalité dans tes gestes, et surtout, tu viens lui dire clairement ce que tu penses de son comportement, ou plutôt, essayer de comprendre pourquoi ce genre d’histoires te concernant l’intéresse autant. Toi, tu y vois un comportement typiquement masculin, tu as cru remarquer ça, plusieurs fois, ces hommes qui se sentent obligés de se réjouir de la médiocrité des autres, parce que ça les fait se sentir plus puissants … Mais forcément, cet homme à réponse à tout. Et ça ne fait que t’agacer encore un peu plus.
Le pire c’est que tu n’es pas au bout de tes peines. Tu aimerais qu’il te lâche avec tout ça, et qu’il passe à autre chose mais, il te rappelle que c’est ça, ou les fameuses informations que tu refuses si catégoriquement de lui offrir. Il a malheureusement toutes les bonnes cartes en main, c’est lui mène le jeu, et si ça te déplait – tu es mauvaise perdante, assurément – et bien, tu sais aussi que tu ne peux pas y faire grand-chose, à défaut, tu préfères étaler ta vie personnelle que de lui fournir du grain à moudre sur l’endroit d’où tu viens.