La place est prise (feat. Erik)

Galatéa perdait facilement son sang-froid. Sans retenue elle cracha ce qu’elle avait sur le cœur, exprimant sans détour ses pensées. Erik n’eut besoin de faire quoi que ce soit pour ça. Sa jeune sœur avait tellement de ressentiment, que le simple pet d’une mouche aurait sans doute suffit à la faire exploser. Si physiquement il demeurait de marbre, comme si ces mots ne lui étaient pas adressés, au fonde de lui, c’était une multitude de coups de poignards qu’il recevait en pleins cœur.

Erik avait subi, suivit tout ce qu’on attendait de lui. Et au final, il servait de réceptacle à la colère, la frustration de tous. D’un côté son père qui le, poussait dans ses retranchements, voulant le modelé à son image de manière dur, de l’autre sa sœur qui se venge sur lui, pour l’ignorance de son géniteur. Que pouvait-il faire ? Il pensait que Galatéa serait à l’abris d’un père abusif. Mais tout le monde semblait pousser à lui faire des reproches, à lui faire porter la responsabilité de l’échec de l’un ou de l’autre. Si le déshonneur tombait sur les Jakobsen car Erik n’aurait pas réalisé le rêve de son père, il serait retenu pour responsable. Et de l’autre, sa sœur lui reprochait quand même la situation où elle se trouvait. Même si c’était sans doute contre Thor qu’elle en voulait, c’était sur son ainé qu’elle s’en prenait.

Erik resta stoïque, inébranlable. Cela allait bien avec l’image qu’on lui donnait. On racontait même qu’une fois, alors que trois titans leur tombaient dessus, il était resté d’un calme olympien et fait sortir indemne ces hommes présents et des civils isolés.

"Moi je fais pitié dis-tu."

Sans doute que son père avait de l’éteint sur lui. Car Erik semblait copié, sans doute de manière inconsciente ses manières, comme manger et parler calmement alors qu’on lui criait dessus. Il se rappelait cette froideur plus effrayante qu’une voix grondante. Au lieu de jeter des éclairs, ces mots furent glacials, capable de pétrifier la personne qui osait lui manquer de respect.

"C’est vrai. J’ai suivi à la lettre ou presque les enseignements de père. Résultat, je suis devenu capitaine rapidement. Mais toi Galatéa, trouves tu un seul instant que cette ambition dont tu te ventes est un véritable mérite ?"

Il était bon d’en avoir, mais Erik voulait lui faire comprendre quelque chose.

"Tu as la hargne, tu as la volonté c’est déjà bien. Mais regardes toi en ce moment. La moindre pique et tu montes sur tes grands chevaux. Tu te laisses emporter par tes émotions. Tu dois savoir que cela ne mène jamais rien de bon."

Erik en avait vu des gens qui s’emportaient facilement dans l’armée pour un rien. Et les résultats furent catastrophique, car on perdait tout bon sens, on ne réfléchissait plus. On se laissait aller comme ces titans bestiaux, fonçant dans le danger et provoquant des dommages souvent irréversibles.

"Si par miracle on te donner un tel grade, crois-tu que tes hommes voudront suivre quelqu’un qui s’en porte facilement, rien qu’avec un humain ? Tu as de la colère, sert en toi mieux."

Là, c’était l’explosion on pouvait dire. Même Erik ne s’y attendait pas. Que Galatéa soit furieuse et se mettent à crier, bon il avait tellement l’habitude qu’il avait du mal à l’imaginer autrement. Mais pas qu’elle déballe tout ce qu’elle avait sur le cœur aussi facilement. Depuis quand Erik était-il psychologue ? Il avait l’impression sur le coup et n’ayant aucune expérience dans le domaine, et encore moins de le sociale, il se sentait comme désarmer. Un peu plus, et il manqua de rougir. Ce n’était pas le fait d’être traiter de toutou de Thor qui le dérangeait non, c’était de découvrir les véritables sentiments de sa sœur, du moins ce qu’elle ressentait à ce moment-là.

Elle exprimait sa pensée, ce qu’elle croyait savoir. Il se doutait qu’elle n’aimait pas son frère, mais ne discernait pas encore la raison d’un tel sentiment. Au départ, il lui faisait remarquer que si elle voulait être un bon soldat, réussir à gravir les échelons, il fallait savoir se maîtriser, surtout devant ses hommes. Mais sa cadette semblait n’en avoir rien à faire. Elle se donnait en spectacle devant tout le monde. Comme s’ils regardaient un de ces vieux programmes de télé réalité, les soldats devaient attendre le moment ou tout viendrait à clacher comme on disait.
Si cela devait arriver, aucun d’eux n’épargnera son supérieur, en parlant pendant des mois, des années. Se moquant d’eux même. Là, les enfants Jakobsen perdraient à jamais le respect de leurs hommes. Voilà donc Erik partager entre plusieurs sentiments. Celui de ramener la situation au calme et sauver les apparences, remettre à sa place sa sœur ou quelque chose d’autre, dont il ignorait le nom et qui le perturbait davantage.

Par miracle, preuve sans doute de l’existence d’une divinité, Jakosben fils garda son sang-froid. Il parlait avec calme, mais d’un ton moins autoritaire. Il savait que réprimander sa cadette ne servirait à rien si ce n’était aggraver la situation.

"Qu’est-ce qui te fait dire que je ne t’aime pas, Galatéa ?"

Sans doute avait-elle ses raisons. Des choses faites ou pas faite de son grand frère qu’elle aurait mal prit. C’était fort possible. Mais Erik voulait la faire méditer sur quelque chose. Il voulait lui faire voir au-delà de sa propre perception. Lui faire comprendre qu’en réalité, elle partait sur une simple interprétation, mais qui n’était pas forcément la vérité absolue. Erik n’était pas une personne avouant ses sentiments facilement. Son père l’ayant contraint à une vie monastique, les amitiés et les amours furent montré comme une distraction dangereuse. Comment dire à un ami qu’on l’apprécie, à une fille qu’on était attirée par elle. A sa sœur qu’on l’aimait ? Ça, il en était incapable.
Et c’était sans doute à cause de cette éducation stricte, que la fratrie s’est retrouvée à mal.

"La confiance se mérite. Mais ce n’est pas parce que tu voie quelqu’un suivre une personne comme un toutou, qu’il y a de la confiance Galatéa."

Il aimerait lui expliquer les sévices subit par Thor. Les coups, les reproches, l’humiliation. Hélas il était bloqué. Son père avait réussi à faire que son héritier garde tout pour lui. Même adulte, Erik était comme un enfant terroriser, ayant peur qu’en disant quelque chose qu’il ne fallait pas, pas seulement son père, mais le monde entier le détruirait, ne le considérant plus comme un homme, mais un faible. Là, c’était comme s’il se mettait à crier, hurler à sa sœur la vérité, mais restait muet, les cris étouffés dont jamais personne n’entendrait…

Sa sœur eut la présence d’esprit de l’amener dans un coin plus isolé, un bureau. Tout le monde se doutait que la fratrie allait déclencher une guerre mondiale, mais au moins les cris et reproches resteront discrète. Erik félicita, silencieusement, sa cadette pour cette initiative. Cependant, il était loin de se doutait de ce qui l’attendait. Le soldat savait que sa sœur allait vider son sac sur lui, mais ne s’attendait pas à ces révélations.

Premier reproche, son in passivité. Oui, elle avait raison et Erik devait l’avouer. En public, devant mère et grands-parents, le fils jouait le rôle du soldat, du garde qui restait à son poste et n’intervenait pas quand le chef aboyait. Pourtant, cela lui faisait mal de voir Thor s’en prendre à sa sœur. L’humilier, la rabaissait comme si c’était une honte. Lâche devant du monde, peut-être. Mais quand il trouva le courage de se mesurer à lui, Thor réprimait ce qu’il qualifiait de révolte, se montrant aussi dur qu’avec sa fille. Mais jamais devant des témoins, il ne fallait pas détruire la bonne image qu’il s’efforçait de donner de son héritier. Erik se demandait aussi, si son père ne se servait pas de Galatéa à titre d’exemple. Lui faire peur. Comme il aimerait lui expliquer, lui dire que dans l’ombre, il parlait au mieux en faveur de sa sœur.

Deuxième reproche, qui ressemblait assez au premier en réalité. Ceci démontrait bien ce qui tiraillait, faisait souffrir la cadette. Erik comprit alors, que ce n’était pas seulement pour toucher Thor qu’elle s’en prenait à lui. Elle avait bien quelque chose contre son ainé. Erik voulait aussi bien être le digne soldat que toute la ville attendait, mais aussi faire honneur à sa famille. Cela ne voulait-il pas dire protéger les siens ? Hélas, il fut élevé très tôt à la dure. On ne l’avait laisser la possibilité d’entretenir une bonne relation avec sa famille. Il n’y avait de place que pour Thor, Thor qui voulait être la seule personne importante pour son fils. Il voulait être son modèle, son mentor sévère, une sorte de dieu terrifiant. Il y était presque arrivé.

Erik resta cependant interdit. Il ne savait quoi dire ou faire. Se connaissant, il se doutait que le prochain mot qui sortirait de sa bouche, le moindre geste serait mal perçu. Galatéa trouverait encore un prétexte pour lui reprocher quoi que ce soit, et Erik ne voulait pas ajouter de l’huile sur le feu. Cependant, quelque chose se brisa. Ses yeux recouverts de larmes l’attendrir, mais son visage resta figer. Ce n’était pas du cinéma, c’était sincère. De toute manière, Erik savait sa sœur mauvaise actrice, et là, c’était la vérité. Et quelle vérité violente quand la jeune femme avoua la chose qui brisa l’armure glaciale de son ainé.

Les yeux d’Erik furent en grand ouvert, choqué par la déclaration. Son impassibilité s’effondrait sous les yeux de sa sœur pour la première fois. Son visage de décomposa, avant de virer à un rouge vif, comme si sa tête se remplissait d’un feu ardent. Ses traits devinrent durs. Il ne réfléchissait plus, il agissait. De ses mains, il attrapa, sans violence, les épaules de sa sœur pour la faire se tourner vers lui, plongeant ses yeux enflammés dans ceux de la jeune femme.

"Quoi il a osé ?!"

Peu importait le degré de respect et d’affection d’Erik envers son géniteur, il cru sans hésiter sa sœur. Jakosben fils avait encaisser, suivit sans se détourner ou presque de la voie de son père. S’il supportait tout cela, les réprimandes et les coups, il avait eu la croyance que cela protégerait Galatéa. Un peu comme si sa sœur était retenue en otage, Erik pensait que tant qu’il supportait la dure éducation de son père, il ne s’intéresserait pas à elle et donc, ne lui lèvera jamais la main dessus. Or, son monde était comme en train de s’effondrer. C’était comme si ce pourquoi il s’était le plus battu n’existait pas, ou se battait pour rien. Et c’était la colère qui l’animait à présent.

"Crois moi celui qui devra avoir peur dans l’avenir, ce ne sera pas moi !"

Le cœur d’Erik se remplissait de colère. De haine. Déjà que son sentiment pour son père était compliqué, maintenant la balance penchait d’un côté. Pendant longtemps il voyait en son père un héros. Un homme dure certes, mais qui arrivait toujours à s’attirer l’admiration de son fils. Plus d’une fois Erik était pris dans le doute. C’était comme si par moment, il eut des moments de lucidités où il voyait le vrai visage de son géniteur. Et très vite, il culpabilisait en se disant que c’était sans doute lui qui n’était pas à la hauteur des attentes de cet illustre homme. Tout en même temps voulant tout encaisser à la fois pour avoir l’approbation de son père, qu’il voit en lui son digne hériter, et protéger sa sœur.
Oui, rien de simple, un vrai bazar dans sa tête. Cela était dû à cette dualité entre ses deux facettes. D’un côté, le fils voulant égaler l’image de son père, cette créature que Thor dressait et façonnait. De l’autre, l’autre nature d’Erik, ce qui faisait ce qu’il était, et souvent étouffer par son alter ego. Là, suite à cette révélation, les rôles se changeaient. C’était la seconde partie de lui qui revenait en colère, criant vengeance et écrasant dans sa fureur, le Erik soumit, le Erik fière et déterminer de suivre Thor.

Galatéa baissa les yeux. Mais Erik voyait quand même les larmes perlaient le long de ses joues rouges. Il comprenait mieux les motivations de sa cadette. Loin d’être un caprice pour attirer sur elle l’attention d’un père, c’était une vengeance bien plus profonde et puissante que tramait la jeune femme. Loin de s’insurger et tenter de défendre son père ou son désir d’arriver au sommet en premier dans cette course, le capitaine oublia tout ego, tout objectif de vie pour ne se concentrer que sur une seule chose importe en cet instant… Sa sœur.
Il voulait dire quelque chose, mais ignora quoi. Il avait tout fait pour éviter cette situation, hélas ses efforts fur vain. Peut-être était-il temps pour lui de laisser parler son cœur aussi. Exercice difficile, qui demanda beaucoup de courage à l’ainé de la fratrie.

"Oui... Je sais de quoi est capable cet homme. Il peut tenter de recommencer, mais maintenant je sais. Et crois moi, qu'il essayes à nouveau ou non, il m'entendra et ce ne sera pas sa voix qui fera peur cette fois."

Il était déterminé. Là de suite, il partirait pour rentrer chez lui, retrouver Thor et le soulever par le col. Peu lui importait les conséquences. Devenir une honte, être exiler de la famille. Perdre sa chance de devenir le nouveau héros de la famille. Il s’en moquait. Pour Erik, on ne devait pas faire de mal à sa sœur, qui que soit l’agresseur ou l’agresseuse. Cependant, à travers les larmes, Galatéa souleva quelque chose d’important et si vrai qu’Erik fut comme pétrifier sur place. Il n’avait jamais, publiquement du moins, défendu sa sœur. La vérité n’était pas simple, mais la jeune femme jugeait de ce qu’elle voyait et c’était normal. Pourquoi n’avait-il rien dit le jour où, défiant Thor, Galatéa annonça son désir de rejoindre l’armée ? La principale raison étant que par respect pour son géniteur, Erik ne voulait l’humilier en le défiant ouvertement devant la famille. La seconde… Peut-être par peur. En tout cas il n’était pas resté muet sur cette affaire.
Allait-il lui révéler la vérité ? Depuis tout ce temps il la cachait pour des raisons obscures même pour lui. Peur de la réaction de chacun, peur de ce qu’on va penser de lui après, alors qu’on a fait que lui répéter que l’image était importante ? Galatéa était dans la tourmente à cause d’un mensonge. Et si Erik ne pouvait affronter son père de suite, il pouvait apporter ce début de réconfort. Allait-elle y trouver de la joie ou une autre raison de lui crier dessus ? Erik prit le risque, prenant une inspiration avant de se lancer.

"Galatéa… Tu as raison. Je n’ai rien dis à ce moment-là, laissant père exploser comme un volcan et… Je le regrette. Mais je ne suis pas resté muet pour autant. Après ton annonce, je suis allez retrouver Thor dans son bureau. Il était furieux, disant plus d’une fois qu’il ne comprenait pas comment il avait fini par avoir une fille comme ça. C’est alors que j’ai parlé. Je cherchais à le calmer, mais surtout à lui dire que c’était une bonne chose que tu rejoins l’armée. « La fille Jakobsen qui gravit les échelons et sans pouvoirs. Ce serait une fierté non ? » Il n’a rien voulu savoir. Il était à présent furieux contre moi car je ne le suivais pas. J’ai tenté d’argumenter… Mais fini par baisser les bras."

Erik devait admettre qu’elle avait raison. Confronter directement et violemment Thor ne servirait à rien. Le vieil homme restait non seulement fort, mais aussi rusé et intelligent. S’il était capable de s’en prendre à sa fille cacher de tous, quel coup bas pourrait-il faire. En tout cas, il comprenait, comme dit avant, les motivations réelles de Galatéa. Et sa sœur avait héritée de l’intelligence de leur père. Elle savait où frapper et quand. Erik n’aurait pas voulu juste, servir de défouloir aussi bien à l’un et à l’autre. A croire que plusieurs se disputaient sa destinée.
Quoi qu’il en soit, le soldat était en colère. Aussi bien contre Thor que contre lui-même, et il aimerait aussi pouvoir se défouler sur quelqu’un. Et n’étant du genre à s’attaquer au premier innocent croiser, c’était à un des responsables de son malheur qu’il voulait faire payer.

"Soit. Je n’irais pas le recadrer. Mais crois-moi, tôt ou tard, il va m’entendre pour la première fois. Et tu as raison. Pour lui seul compte l’image et l’honneur. Si tu veux lui faire mal, tu devras frapper là."

Erik s’avouait qu’imaginer son père humilier en voyant sa fille arrivée à le dépasser sans supers pouvoirs, cela l’amuserait. Bon, Erik serait aussi dans la honte de toute la ville, et cela le perturbera sans doute, mais une autre partie de lui, saura s’en satisfaire. C’était un peu le mental d’un esclave, entre d’un côté le côté servile qui voulait satisfaire son maître pour en plus recevoir de coups, et de l’autre l’aspiration à une liberté.
Hélas pour le frère, les reproches n’ont pas fini à son encontre. Galatéa prit mal tout de même la révélation de son ainsi, ce à quoi ce dernier s’attendait en fait. Toute une vie de reproche, entre un père qui trouvait que son enfant n’en faisait pas assez et de l’autre, d’un frère qui n’assurait pas… Il hochait la tête à chaque fois, encaissant les coups sans jamais broncher. Peut-être que cette famille avait besoin d’un bouc émissaire. Ne croyait pas que le rôle d’un ainé dans une fratrie et privilégié. Au contraire, c’était la pire place. Vous aviez rapidement des responsabilités, des attentes, des espoirs sur vous. Le reste de la fratrie était plus souvent libre de ces contraintes, libre de ses choix. Erik lui, était prisonnier le jour où il sortie de la matrice de sa mère.
Quoi qu’il en soit, il ressentit pour la première fois, le besoin de se défendre, de dire non aux coups de bâtons.

"Me racheter non. Mais au moins que tu saches que contrairement à ce que tu croyais, je ne suis pas impassif. Tu aurais voulu avoir un véritable grand frère ? Désolé de ne pas pouvoir l’être. J’aurais aimé crois moi, mais j’ignorais comment faire. Je ne savais pas ce que je devais faire et encore aujourd’hui. A peine savais-je marcher que je fus confié à la tutelle exclusive de Thor. Mère n’avait même plus le moindre droit sur moi. Et pendant des années je vivais enfermer sous l’autorité de Thor où je fus interdit même de relations sociales normales."

Il avait peut-être envie de se confier aussi. Ou bien de montrer à Galatéa qu’elle ne fut pas la seule à souffrir de leur vie de famille. Quoi qu’il en soit, Erik n’en disait pas plus, jugeant avoir dit le principal. Galatéa revint encore sur le fait de ne pas s’en prendre à Thor. Elle insistait sur ce point, et malgré le désir de l’ainé, ce dernier voulu bien consentir à ne rien tenter. Pour l’aider dans ce choix conflictuel qui l’enrageait, il revenait à son tour sur un autre point.

"Je vais te soutenir oui. Mais ne crois pas que je vais te dérouler le tapis rouge pour me battre aussi facilement. Il faut que ton parcours soit difficile, que tu y arrives par tes propres capacités afin qu’on ne puisse pas dire que tu fis favorisée. De mon côté, je peux te donner quelques tuyaux pour grimper plus vite. Et aussi… T’apprendre quelques techniques de combat que ma apprit Thor. Pas celle dont tu t’amusais à copier enfant. Celles-ci… Tu ne les as jamais vue."