A la recherche de la mort [pv Nina Kimber]

Comment un cadre comme celui-ci, pouvait être aussi dangereux ? Entre les forêts aux arbres majestueux, et aux belles campagnes vertes qui inspirerait n’importe quel peintre, ici rodait le plus grand danger de l’humanité. On ne marchait pas ici pour se promener et respirer l’air de la campagne. Non, on avançait la tête levée pour repérer toute menace qui les épierait d’en-haut. On n’écoutait pas le chant des oiseaux, mais le moindre bruit pouvant alerter de la présence de la mort. Erik, plus que jamais concentrer dans sa mission, ne faisait donc pas cas de la nature autour d’eux. Il passait une bonne partie de sa vie derrière les murs rassurants de Widerstand, connaissant surtout ses rues et ses bâtiments. Il ne sortait, comme pour quasi tout le monde, que pour les missions.

Là, il n’avait que ça en tête. La beauté du paysage, le sentiment de pouvoir profiter du monde extérieur… Tout cela lui passait au-dessus de la tête. Sans doute y réfléchira-t-il une fois rentrée. Il repensera peut-être à cette source dont l’eau cliquetait en tombant de ces rochers, du vent soufflant entre les branches des arbres et caressant sa peau. Ou bien de voir le soleil illuminait autre chose que des immeubles qui obstruaient la vue du monde extérieur.
Là, il réagissait comme il devait le faire, comme il fut entrainé. C’était comme une machine, qui respectait à la lettre un programme donné et se laissa que peu distraire par ce qui se passait à côté. Bien entendu, il n’était pas seul sur ce coup, toujours accompagné de sone escouade et de deux personnes rattachés, ordre venant d’en haut. Jakosben ne savait trop pourquoi, mais il respectait les ordres.

La petite équipe arriva à l’orée d’un bois. De quoi en rassurait certains. Ne plus se dire qu’une de ces abominations pouvait encore se cacher derrière un arbre et les surprendre. Au moins ici, ils pouvaient le voir venir, courir comme un dément et eux… Pourrons soit fuir ou bien contre attaquer, même si l’ordre de mission exigeait un minimum de confrontation. Et d’ailleurs, voyant qu’ils avançaient bien, le capitaine se tourna vers ses hommes pour un nouveau rappel.

"Ok on y est presque. La station abandonnée est juste devant. On y entre, on retrouve le scientifique perdu et le reste de son escorte et on les ramènes."

Il s’agissait bien d’une mission de sauvetage. D’après les informations communiquées, un chercheur était parti avec quelques soldats, aller là où on aurait découvert les restes d’un titan. Curieuse découverte, l’expédition fut vite envoyée. Mais n’ayant eut de nouvelle depuis, l’escouade d’Erik fut dépêchée pour aller se rendre compte de la situation. Bien sûr, on se souciait du sort du scientifiques et des soldats, mais on se doutait bien que ses recherches ont une certaine valeur.
Erik s’en doutait aussi, mais comme on ne lui parlait que de ramener tout le monde vivant, il ne pensait pas que ces notes sont une priorité.

Justement, en faisait un peu attention, on pouvait apercevoir au loin quelque chose brillé. Cela ressemblait au toit d’un bâtiment isolé, oublié depuis longtemps ici. D’ici, on n’apercevait pas grand-chose, mais à ne pas douter qu’elle servirait de bonne cachette face aux titans. Espérons qu’aucun d’eux n’aura la curiosité de venir voir s’il trouvera quelques gourmandises ici.

Tout était donc Ok, l’escouade pouvait y aller. Même si tout était d’un calme reposant, Erik lui, se sentait nerveux. Il savait très bien que d’un seul coup, un de ces colosse cannibale pouvait apparaitre devant eux et s’amuser avec leur corps comme un gamin avec ses petits soldats et les mettre en pièce par pur plaisir. Rien que cette idée, dégoutait Erik d’avoir un jour des gosses. Enfin bref.
La petite troupe traversa donc cette plaine. Le capitaine n’aimait pas ça. Ils étaient à découvert et suffisait à un de ses titans de lever la tête au loin et voir courir des fourmis. Avec un peu de chance, les soldats le verront venir ou bien rejoindre le bâtiment se trouvant de l’autre côté de la zone attends. Chaque seconde qui s’écoulait devenait une minute et une minute une heure. Jakobsen pouvait bien être un soldat courageux, ceci ne voulait pas dire qu’il n’aimerait rester moisir ici. Il espérait comme tout le monde, rentrer sain et sauf et ramener toute son équipe en vie.

La plaine était en réalité un trompe œil. De loin, on aurait dit qu’elle était plate ou presque. Mais plus en on avançait, plus ou découvrait qu’elle était escarpée et qu’à un moment, le sol descendait dans formant une sorte de petite cuvette, où la station reposait en réalité sur une colline. De mieux en mieux. Et au fond de ce « trou », un autre bâtiment était visible. On aurait dit une vielle cabane en bois à moitié détruite. Erik s’en approcha pour voir de plus près.

"La vache !" S'exclama un de ses hommes. b]"je me demande bien à quoi ça servait dans l'ancien temps. Et surtout comment c'était."[/b]

Erik aussi en réalité. Il faisait partie de ces générations nées derrières les hauts murs protecteurs. La vie humaine avant la grande attaque, n’était connue que par des livres et quelques enseignants. Rares témoignages directs. Mais même si cet ancien monde avait ses défauts, Jakobsen pensait qu’elle était plus simple qu’aujourd’hui. Pouvoir visiter le monde, aller d’une ville à l’autre sans craindre autant pour sa vie. Ne pas voir débouler des géants arracheurs de tête. Mais pour une raison qu’il ignorait, et c’était le cas pour tout le monde, ceci prit fin brutalement. D’où venaient les titans et pourquoi les attaquaient-ils ? Mystère.

"On va jeter un rapide coup d'œil. Ce n'est pas loin de la station, peut-être trouverons-nous un indice ou quelqu'un de l'équipe. Sécurisez le périmètre."

Erik fut le premier à y pénétrer. Mais l’intérieur n’était qu’un bazar sans nom. Le bâtiment, qu’elle que fut son utilité, était complétement vide de tout meuble. Elle était juste remplie d’immenses poutres en bois, écrouler depuis lui temps.