Le noir te happe avec une force sans précédent. Tu as déjà été mis KO, Léandre, mais ça commence à remonter et c’est une chose que tu t’es empressé d’effacer de la mémoire de tout le monde. Alors cette fois-ci, quand ça arrive, tu ne peux même pas te dire que tu t’y attendais ou que tu as l’habitude. C’est comme un coup de poing en plein estomac, ça te coupe le souffle et tout ce que tu ressens, en sombrant, c’est la violence des coups d’Hodgen et la douleur qui irradie dans ton visage.
Pendant de longs instants, enfin plutôt de longues minutes, il n’y a plus rien en toi que ce noir mou, gluant, qui s’étend et s’agrippe à tous les bords et rebords de ton esprit. C’est comme si tu n’étais plus qu’un baril au milieu d’une mer déchainée, de nuit. Ca tangue, ça bouge, et quand tout cela cesse, c’est comme si ton esprit se disait que la tempête est passée et que tu peux, désormais, revenir à toi.
La première chose que tu sens, en réintégrant ton corps, c’est qu’on ne te frappe plus, et que l’autre andouille ne pèse plus contre toi. Ensuite, ce sont des vagues de douleurs, des sensations clairement et parfaitement écœurantes, qui montent en toi de plus en plus fort. Et finalement quand tu entrouvres les yeux, tu comprends qu’on t’a laissé sur le sol de la salle d’entrainement et que le combat est fini. Tu as perdu.
« Putain… de… Hodgen… »
Que tu murmures d’une drôle de manière. Tirant sur tes muscles endoloris, en prenant le risque de grimacer et de grincer de douleur, tu te remets lentement assis avant de lever une main et de découvrir le désastre. Ta lèvre inférieur est fendue, déjà sacrément enflée, et le sang à ruisseler sur ta peau. S’il est douloureux, ton nez à l’air intacte. Ton œil droit, par contre, est si enflé que tu ne parviens qu’à l’entrouvrir. L’arcade par-dessus est si douloureuse que tu en siffles de douleur. Le reste de ta peau semble avoir été bouillie… rien que ça.
« Tu es finalement… capable… de cogner. Tu grognes à l’intention d’Hodgen, assis pas loin. Dommage… qu’il… faille te mo… tiver. Tu soupires, et tu sens bien que tu ne peux pas te remettre debout si vite, alors tu tends la main vers lui. De l’eau. Que tu exiges. »
Dans mon sac.
Inventaire:
Gif : Messages : 223Age : 39 ans.Situation : Divorcé.Métier/Escouade : Major des Forces Armées.Zone libre : Cheval : Khímaira, un étalon dans la force de l'âge, qu'il a clairement choisi parce qu'il est d'un blanc parfait.Multicompte : Léandre, Sasha, Cosmo, Laszlo, Alyth & Kanaan.Points : 3360 Putain Léandre, tu as mal comme t’as pas eu mal depuis longtemps. C’est comme si ton visage était devenu une force étrangère que tu ne comprends pas et qui se rebelle contre toi. Et au-delà de ça, de cette bosse qui va grossir à l’arrière de ton crâne aussi, et bien tu as mal à ta fierté. Si tu le pouvais, que tu avais une arme à feu à portée de main, probablement que tu tirerais sur ce connard sans sommation.
« Ferme-là, Hodgen. Que tu grognes alors qu’il parle de recommencer. Si tu recommences, ce ne sera plus au cours d’un duel… Tes yeux brillent quand tu relèves la tête vers lui. Et là, j’aurai toutes les raisons de te jeter à la rue ! »
Ce serait sûrement pour le meilleur, ce chien galeux retournerait là où il a sa place. Tu n’es pas sans savoir qui est Kelsier Hodgen, ou plutôt avoir quelques échos d’où il vient serait plus juste. Le Centrum n’est pas fait pour lui, si tu pouvais, Léandre, tu le ferais coucher dehors, dans les quartiers de pouilleux, c’est dire l’affection que tu lui portes.
Au final, il ne se jette pas à nouveau sur toi et il vient même t’apporter la bouteille d’eau et une serviette et tu grognes quand il te fait remarquer l’état dans lequel tu es. Tu le sais, t’as pas besoin qu’un imbécile vienne en rajouter une couche. Te voilà donc en train de boire un peu d’eau fraiche pour te remettre les idées en place quand quelque chose se passe. Tu t’arrêtes, tu l’observes et tu comprends Léandre. T’es pas con, Kelsier ne l’est pas non plus.
« Qu’est-ce que tu veux ? Tu articules finalement lentement en ramenant la bouteille au sol et en l’observant. Je sais que ça te ferait le plus grand des plaisirs de crier sur les toits que tu m’as battus, mais si tu te sens capable de garder ta langue dans ta bouche… Tu t’arrêtes et une grimace hideuse se forme sur tes lèvres, parce que la suite te dégoute par avance. Demande, et tu auras ce que tu veux. »
Regarde où tu en es rendu, Léandre. À marchander à cette vermine pour ne pas qu’il aille fanfaronner sur les toits. Ca te débecte de te dire que tu te plies aux volontés de ce type mais… tout est bon à prendre pour éviter que des rumeurs désagréables ne trainent au QG ces prochains jours.
Dans mon sac.
Inventaire:
Gif : Messages : 223Age : 39 ans.Situation : Divorcé.Métier/Escouade : Major des Forces Armées.Zone libre : Cheval : Khímaira, un étalon dans la force de l'âge, qu'il a clairement choisi parce qu'il est d'un blanc parfait.Multicompte : Léandre, Sasha, Cosmo, Laszlo, Alyth & Kanaan.Points : 3360 Tu comprends au sourire de cet emmerdeur que tu as vu juste. Tu ne sais pas depuis quand Hodgen a besoin de tes faveurs, et dans d’autres circonstances, tu pourrais clairement en profiter et tenter de l’écraser ou de le moquer pour ça. Le problème, Léandre, c’est que t’es toujours par terre, et que tu as mal à en crevé. Tu n’es pas celui en position de force, et tu sais qu’il le sait. Alors oui, tu lui cèdes aussi vite ta parole pour qu’il se garde bien de dévoiler ce qu’il s’est passé autour de lui.
Le truc, c’est que tu t’attendais à ce qu’il te demande moins de paperasse ou plus de pouvoir. Mais quand il parle d’une jeune femme n’ayant pas fait ou pas fini, tu t’en carres comme de l’an quarante, ses classes qu’il veut que tu enrôles dans TON armée pour ses beaux yeux, tu manques de t’étouffer avec ta bouteille d’eau.
« Elle t’a fait quoi cette fille ?! Que tu craches avec dégout, quasiment certain qu’elle est recrutée pour ses charmes et pas pour ses capacités. Enfin… je m’en fiche. Tu pousses sur tes jambes, te remet debout difficilement avant de poser un regard glacial (et abîmé) sur l’homme. Je te préviens, dans ton escouade, et tu seras responsable d’elle… Si ta gamine se loupe et fait tuer ou blesser un de MES soldats, c’est toi qui prendra pour elle ! »
Tu commences à t’écarter, mon vieux, parce que tout cela a assez duré. Tu vas partir, faire ce que Hodgen te demande et rentrer à la maison pour souffler et probablement casser deux trois trucs tellement toute cette histoire te met de travers. Sauf que tu as à peine fait la moitié du chemin jusqu’à la porte que le nom de la gamine résonne et toi, tu connais les hautes gens sur le bout des doigts. Tu replaces aussi sec le nom Maartens sur un Capitaine de la Milice… un proche de ton très cher ami Dieter.
« T’as visiblement décidé de te mêler d’histoires que t’aurais du laissé de côté, Kelsier. Que tu grognes en te tournant vers lui. Maartens, comme le Capitaine Marteens, le bras droit de Dieter, j’imagine ? Tu soupires, en braquant un regard dur sur lui. Je me demande comment tu as convaincu la petite Lune, tu craches ce surnom qui t’a toujours écœuré dans la bouche du père et du Commandant de la Milice, de s’enrôler mais soit. Tout sera prêt pour la fin de semaine. Je te laisse te charger du canasson et de l’équipement. »
Et sans vouloir savoir ce qu’il se trame entre ces deux là et en te disant que si les deux miliciens te tombent sur le coin du nez, moins tu sauras, mieux ce sera pour toi, tu finis par fuir la salle d’entrainement en vitesse.
Dans mon sac.
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Gif : Messages : 223Age : 39 ans.Situation : Divorcé.Métier/Escouade : Major des Forces Armées.Zone libre : Cheval : Khímaira, un étalon dans la force de l'âge, qu'il a clairement choisi parce qu'il est d'un blanc parfait.Multicompte : Léandre, Sasha, Cosmo, Laszlo, Alyth & Kanaan.Points : 3360